La ville de Vavoua s’est réveillée dans la matinée du mardi 9 février 2010, sous les flammes. Les bureaux de la sous-préfecture sont partis, consumés par le feu. Quant à la mairie elle doit son salut à la promptitude des forces de sécurité de la localité qui ont empêché les pyromanes. Qui sont ces derniers ? Difficile d’y répondre car selon des témoignages recueillis les uns et les autres se rejettent la responsabilité des actes de vandalisme inspirée de la technique de la terre brûlée du temps de Samory Touré. On a appris seulement que des militants du Rhdp ont organisé une marche pour, aux dires des témoins, protester contre d’éventuelles radiations de la liste électorale. La suite on la connaît. C’est l’incendie des bureaux de la sous-préfecture. Mais le hic ici, ce sont les témoignages contradictoires. Là où les marcheurs affirment n’être responsables de rien, les autorités administratives soutiennent qu’ils sont bel et bien les auteurs des actes. Comment pouvait-il en être autrement dans cette localité de la zone forestière ivoirienne, aux mains des FN. Déjà le 10 janvier 2010, le député Gouali Dodo Junior et Kouadio Konan Bertin dit KKB préparaient le lit des soubresauts actuels. Au cours d’un meeting conjoint, ils lançaient l’un après l’autre « si un préfet ou un sous-préfet se comporte comme un militant du Fpi désobéissez à ce préfet ». Ou encore « si Mambé part, mettez le désordre partout y compris chez le Préfet et le Sous-préfet. Je n’ai peur de personne et je le répéterai toujours » avait indiqué Gouali Dodo. Un mois après, jour pour jour, la semence a produit ses fruits. Seule une enquête sérieuse situera sur les auteurs de cet incendie.
S.D
S.D