Les gisements solaire, éolien et biomasse dont dispose la Côte d’Ivoire sont peu exploitées faute de moyens financiers et d’une politique énergétique claire.
Les ordures ménagères peuvent produire 50.000 GWh
La Côte d’Ivoire est confrontée au délestage alors qu’elle a d’énormes potentialités pour produire de l’énergie renouvelable (EnR). Faute de moyens financiers et d’une politique énergétique claire et forte, ces potentialités sont peu exploitées. En témoignent les ordures ménagères qui sont déversées çà et là. Celles-ci peuvent, selon une étude de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) publiée en octobre 2008 dans «Bioénergies et développement durable dans les pays membres de l’Uemoa », produire 50.000 GWh de biomasse, soit 8,33 fois la capacité de production de l’ensemble des barrages hydro-électrique dont dispose le pays. La production d’énergie étant estimée à 6.000 GWh. La transformation des déchets humains en biomasse énergie n’est pas encore effective. Et pourtant, sa production pourrait non seulement permettre à la Côte d’Ivoire de s’autosuffire mais aussi assurer la fourniture d’électricité aux pays de la sous-région avec lesquels elle était interconnectée. On le sait, le Burkina Faso, le Mali et d’autres pays comme le Ghana, le Togo, le Bénin, grâce au développement des interconnexions des réseaux électriques de l'Afrique de l'Ouest, ont importé de l’électricité produite en Côte d’Ivoire durant des années. Et avec le délestage, la fourniture en électricité du Burkina Faso a été interrompue depuis le 1er février. La Côte d’Ivoire lui avait fourni en 2009 86 Mw de courant électrique. En dehors des ordures, d’autres déchets peuvent être transformés en biomasse, selon Kouhié Guié Guillaume, sous-directeur de la promotion et du développement des énergies nouvelles et renouvelables. «La biomasse énergie est la source d’énergie la plus utilisée en Côte d’Ivoire », a révélé Kouhié Guéi Guillaume. Mais, elle n’est utilisée que dans le domaine de l’agro-industrie. Ainsi, des entreprises telles que Thranry, Palm-Ci, Palmivoire, Sucaf-Ci, et Sucrivoire transforment les résidus agricoles afin de produire de l’électricité pour satisfaire leur besoin. Outre ce gisement qui est négligé, la Côte d’Ivoire dispose des gisements solaire et éolien. «Sa situation géographique lui fait bénéficier d’un ensoleillement quasi-permanent d’environ 6 heures par jour et d’une énergie totale moyenne d’environ 4 à 5 KWh par m2 en un jour», explique un document de la direction des énergies nouvelles et renouvelables. En ce qui concerne l’énergie éolienne, la disponibilité est insuffisante pour permettre une exploitation à une échelle significative à cause des vents qui sont inférieurs à 5 m par seconde. Toutefois, des études seront menées afin d’établir une carte des vents sur l’ensemble du territoire, a fait savoir Kouhié Guéi Guillaume. Cette carte servira à déterminer le potentiel.
Nimatoulaye Ba
Légende : Les potentialités dont dispose la Côte d’Ivoire peuvent lui permettre de produire de l’énergie éolienne et solaire pour satisfaire son besoin en électricité.
Les ordures ménagères peuvent produire 50.000 GWh
La Côte d’Ivoire est confrontée au délestage alors qu’elle a d’énormes potentialités pour produire de l’énergie renouvelable (EnR). Faute de moyens financiers et d’une politique énergétique claire et forte, ces potentialités sont peu exploitées. En témoignent les ordures ménagères qui sont déversées çà et là. Celles-ci peuvent, selon une étude de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) publiée en octobre 2008 dans «Bioénergies et développement durable dans les pays membres de l’Uemoa », produire 50.000 GWh de biomasse, soit 8,33 fois la capacité de production de l’ensemble des barrages hydro-électrique dont dispose le pays. La production d’énergie étant estimée à 6.000 GWh. La transformation des déchets humains en biomasse énergie n’est pas encore effective. Et pourtant, sa production pourrait non seulement permettre à la Côte d’Ivoire de s’autosuffire mais aussi assurer la fourniture d’électricité aux pays de la sous-région avec lesquels elle était interconnectée. On le sait, le Burkina Faso, le Mali et d’autres pays comme le Ghana, le Togo, le Bénin, grâce au développement des interconnexions des réseaux électriques de l'Afrique de l'Ouest, ont importé de l’électricité produite en Côte d’Ivoire durant des années. Et avec le délestage, la fourniture en électricité du Burkina Faso a été interrompue depuis le 1er février. La Côte d’Ivoire lui avait fourni en 2009 86 Mw de courant électrique. En dehors des ordures, d’autres déchets peuvent être transformés en biomasse, selon Kouhié Guié Guillaume, sous-directeur de la promotion et du développement des énergies nouvelles et renouvelables. «La biomasse énergie est la source d’énergie la plus utilisée en Côte d’Ivoire », a révélé Kouhié Guéi Guillaume. Mais, elle n’est utilisée que dans le domaine de l’agro-industrie. Ainsi, des entreprises telles que Thranry, Palm-Ci, Palmivoire, Sucaf-Ci, et Sucrivoire transforment les résidus agricoles afin de produire de l’électricité pour satisfaire leur besoin. Outre ce gisement qui est négligé, la Côte d’Ivoire dispose des gisements solaire et éolien. «Sa situation géographique lui fait bénéficier d’un ensoleillement quasi-permanent d’environ 6 heures par jour et d’une énergie totale moyenne d’environ 4 à 5 KWh par m2 en un jour», explique un document de la direction des énergies nouvelles et renouvelables. En ce qui concerne l’énergie éolienne, la disponibilité est insuffisante pour permettre une exploitation à une échelle significative à cause des vents qui sont inférieurs à 5 m par seconde. Toutefois, des études seront menées afin d’établir une carte des vents sur l’ensemble du territoire, a fait savoir Kouhié Guéi Guillaume. Cette carte servira à déterminer le potentiel.
Nimatoulaye Ba
Légende : Les potentialités dont dispose la Côte d’Ivoire peuvent lui permettre de produire de l’énergie éolienne et solaire pour satisfaire son besoin en électricité.