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Politique Publié le mercredi 3 mars 2010 | L’expression

Droit au but : Préfet après la mort

Le préfet de Gagnoa se souvient qu’il est dans cette localité en qualité de représentant du chef de l’Etat, et donc de gestion de l’Etat en tant que premier responsable local de l’exécutif. Réné Mohiro vient de mettre sur pied un comité de paix dans le chef-lieu de sa circonscription administrative. Il entend, à travers les chefs coutumiers, les guides religieux, les élus, les chefs de communautés et les chefs de villages faire baisser la tension à Gagnoa et prévenir les affrontements comme ceux des dix-neuf et vingt février 2010. Ces journées ont été marquées par des heurts meurtriers entre manifestants et forces de l’ordre. Les jeunes de l’opposition, à l’appel des leaders, sont descendus dans la rue pour exiger le rétablissement de la Commission électorale indépendante que Laurent Gbagbo avait dissoute une semaine auparavant. Citoyens ivoiriens, ils utilisaient une liberté, celle de manifester, reconnue par la Constitution pour se faire entendre. Au lieu d’un encadrement de la manifestation par les forces de sécurité où une dispersion par les moyens conventionnels, c’est une répression barbare qui s’est abattue sur les jeunes de l’opposition. Les éléments de la force publique ont ouvert le feu à balles réelles sur les manifestants causant la mort de cinq personnes. Les dérapages de ce type, l’ordre de tirer ne peut se donner à l’insu du premier responsable de l’exécutif. Dans plusieurs autres villes du pays, il y a eu des marches. Mais la sagacité des responsables administratifs qui ont compris que l’Etat protège l’ordre public mais plus que tout, doit respecter les droits constitutionnels des citoyens, singulièrement le droit à la vie, a permis d’éviter les drames. A Gagnoa et Daloa, les dérives des forces de l’ordre ne sont pas sans poser la responsabilité des préfets. Ils ont autorité sur les soldats, gendarmes et policiers. Après les morts, jouer les préfets républicains, c’est un peu faire le pompier après l’incendiaire.
D. Al Seni
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