La zone d’opération choisie est Marcory. Et la cible de prédilection, les automobilistes à bord d’un véhicule de type 4x4. Le mode opératoire reste identique : appâter la victime avec une créature de fée ; puis le pistolet automatique sur la tempe. L’effet est électrique. Une dizaine de braquages en tout. Le dernier coup de la bande armée remonte au 2 février 2010. Ce jour-là, à 21 heures, Papi Akomissa et les nommés Kouakou et Wallace sont aux aguets. Alors qu’il circulait à bord de son véhicule de marque Wolkswagen, type Touareg, de couleur grise, immatriculé 2023FB01, Koné Soumaïla ne se doutait de rien. Papi et sa bande l’entourent, sortent leurs pistolets automatiques et lui intiment l’ordre de leur remettre la clé de sa voiture. L’action se déroule à Marcory Champroux au moment où le conducteur immobilisait sa voiture.
L’affaire transmise à la brigade anti-criminelle
Sitôt fait, les braqueurs démarrent en trombe et prennent la direction de la frontière ivoiro-ghanéenne, précisément Noé. La victime raconte sa mésaventure. « C’est mon frère qui m’a prêté son véhicule pour faire des courses. Donc, j’avais stationné devant une cabine téléphonique quand deux individus armés de pistolets m’ont surpris. Sous la menace de leurs armes à feu, ils m’ont dépossédé de mon téléphone portable, de mes pièces y compris celles de la voiture. Ils ont exigé que je leur remette les clés du véhicule. Ce que j’ai fait machinalement. Après m’avoir neutralisé, ils ont disparu avec la voiture », explique Soumaïla qui se rend aussitôt au commissariat de police du 9ème arrondissement, à Marcory où il dépose une plainte à 23 h 45. Ce commercial de 32 ans affirme dans sa déposition qu’il peut reconnaître l’un de ses agresseurs. « Tous les deux sont de taille moyenne et de petite forme », fait-il remarquer. Suite à cette attaque à main armée, les éléments de la Brigade anti- criminelle (Bac) recoupent les informations et battent les buissons et localisent les fuyards. La filière est remontée et l’étau se referme sur la bande basée à Noé. Une action bien coordonnée aboutit à l’interpellation du nommé Papi Akomissa. Sous sa conduite, indique l’officier en charge du dossier, les éléments de la Bac dénichent le véhicule volé dans une plantation située à cinq kilomètres de Noé. Interrogé sur les faits, Papi déclare qu’il fait partie d’un gang spécialisé dans les vols de véhicules de luxe en Côte d’Ivoire, lesquels sont acheminés et vendus au Ghana. Il précise lors de son audition que les véhicules volés sont confiés aux nommés Kouakou et Wallace (tous deux en cavale, nldr). Mon rôle, détaille-t-il, consiste à convoyer ces véhicules au Ghana en compagnie de Walasse. Le prévenu reconnaît les faits de vol de nuit en réunion à main armée et complicité de vol en réunion. Il explique son implication dans l’affaire. «Je suis employé par le nommé Niamké Ahui en qualité de manœuvre pour effectuer des travaux champêtres. Je précise que celui-ci est le frère de Kouakou, en fuite. Le 8 février, ce dernier m’a trouvé à Noé. Il m’a fait savoir qu’ils étaient venus avec un véhicule volé qu’ils ont stationné dans une plantation. Sur ces instructions, il m’a demandé d’apporter de la nourriture au vieux Walasse et son acolyte. J’ai donc acheté du riz et les condiments que j’ai envoyés au campement connu sous le nom de Fatikro. Une fois là-bas, j’ai échangé avec le vieux Walasse qui m’a conduit à l’endroit où le véhicule avait été caché », soutient Papi en affirmant que c’est le lendemain matin que lui et Walasse devaient partir avec la voiture au Ghana. Cette fois-ci, l’opération échoue puisqu’il est appréhendé la nuit même. Mais Kouakou et Walasse parviennent à prendre la fuite. Selon le rapport d’interpellation du lieutenant de police Karamoko Adama Ahmed, il s’est rendu à Capitainekro (lieu indiqué où se trouvait le véhicule) en compagnie de six sous-officiers à bord de deux véhicules banalisés. «Après une longue fouille de la zone, nous avons découvert le véhicule volé qui était camouflé dans les fins fonds d’un champ de caféiers et recouvert par des feuilles de palmier. Il n’y avait personne à bord. Nous avons fait ratisser toute la zone en procédant à l’interpellation de l’accusé. Il a la double nationalité. Précisons que le propriétaire du campement, le nommé Bazié Blaise nous a dit que maintes fois Kouakou est venu garer des véhicules dans son campement. Il lui faisait croire que les voitures étaient en panne », rapporte l’officier de police. Présenté à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 3 mars, Papi Akomissa confirme devant le juge ses déclarations à la police. Il soutient que c’est Kouakou (en fuite) qui est le chef du gang. Il dit avoir fait sa connaissance il y a seulement six mois. « Walasse a pu fuir parce que nous avons passé la nuit séparément dans différentes cases. Je reconnais que j’ai participé à plusieurs braquages y compris celui pour lequel je réponds ce matin à votre barre », déclare-t-il. Le tribunal, sur la base des aveux de l’accusé, le condamne à 20 ans de prison ferme. Akomissa est incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). A 43 ans, il sortira de prison à 63 ans. Sa peine est assortie d’une amende de 100.000 Fcfa.
Bahi K.
L’affaire transmise à la brigade anti-criminelle
Sitôt fait, les braqueurs démarrent en trombe et prennent la direction de la frontière ivoiro-ghanéenne, précisément Noé. La victime raconte sa mésaventure. « C’est mon frère qui m’a prêté son véhicule pour faire des courses. Donc, j’avais stationné devant une cabine téléphonique quand deux individus armés de pistolets m’ont surpris. Sous la menace de leurs armes à feu, ils m’ont dépossédé de mon téléphone portable, de mes pièces y compris celles de la voiture. Ils ont exigé que je leur remette les clés du véhicule. Ce que j’ai fait machinalement. Après m’avoir neutralisé, ils ont disparu avec la voiture », explique Soumaïla qui se rend aussitôt au commissariat de police du 9ème arrondissement, à Marcory où il dépose une plainte à 23 h 45. Ce commercial de 32 ans affirme dans sa déposition qu’il peut reconnaître l’un de ses agresseurs. « Tous les deux sont de taille moyenne et de petite forme », fait-il remarquer. Suite à cette attaque à main armée, les éléments de la Brigade anti- criminelle (Bac) recoupent les informations et battent les buissons et localisent les fuyards. La filière est remontée et l’étau se referme sur la bande basée à Noé. Une action bien coordonnée aboutit à l’interpellation du nommé Papi Akomissa. Sous sa conduite, indique l’officier en charge du dossier, les éléments de la Bac dénichent le véhicule volé dans une plantation située à cinq kilomètres de Noé. Interrogé sur les faits, Papi déclare qu’il fait partie d’un gang spécialisé dans les vols de véhicules de luxe en Côte d’Ivoire, lesquels sont acheminés et vendus au Ghana. Il précise lors de son audition que les véhicules volés sont confiés aux nommés Kouakou et Wallace (tous deux en cavale, nldr). Mon rôle, détaille-t-il, consiste à convoyer ces véhicules au Ghana en compagnie de Walasse. Le prévenu reconnaît les faits de vol de nuit en réunion à main armée et complicité de vol en réunion. Il explique son implication dans l’affaire. «Je suis employé par le nommé Niamké Ahui en qualité de manœuvre pour effectuer des travaux champêtres. Je précise que celui-ci est le frère de Kouakou, en fuite. Le 8 février, ce dernier m’a trouvé à Noé. Il m’a fait savoir qu’ils étaient venus avec un véhicule volé qu’ils ont stationné dans une plantation. Sur ces instructions, il m’a demandé d’apporter de la nourriture au vieux Walasse et son acolyte. J’ai donc acheté du riz et les condiments que j’ai envoyés au campement connu sous le nom de Fatikro. Une fois là-bas, j’ai échangé avec le vieux Walasse qui m’a conduit à l’endroit où le véhicule avait été caché », soutient Papi en affirmant que c’est le lendemain matin que lui et Walasse devaient partir avec la voiture au Ghana. Cette fois-ci, l’opération échoue puisqu’il est appréhendé la nuit même. Mais Kouakou et Walasse parviennent à prendre la fuite. Selon le rapport d’interpellation du lieutenant de police Karamoko Adama Ahmed, il s’est rendu à Capitainekro (lieu indiqué où se trouvait le véhicule) en compagnie de six sous-officiers à bord de deux véhicules banalisés. «Après une longue fouille de la zone, nous avons découvert le véhicule volé qui était camouflé dans les fins fonds d’un champ de caféiers et recouvert par des feuilles de palmier. Il n’y avait personne à bord. Nous avons fait ratisser toute la zone en procédant à l’interpellation de l’accusé. Il a la double nationalité. Précisons que le propriétaire du campement, le nommé Bazié Blaise nous a dit que maintes fois Kouakou est venu garer des véhicules dans son campement. Il lui faisait croire que les voitures étaient en panne », rapporte l’officier de police. Présenté à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 3 mars, Papi Akomissa confirme devant le juge ses déclarations à la police. Il soutient que c’est Kouakou (en fuite) qui est le chef du gang. Il dit avoir fait sa connaissance il y a seulement six mois. « Walasse a pu fuir parce que nous avons passé la nuit séparément dans différentes cases. Je reconnais que j’ai participé à plusieurs braquages y compris celui pour lequel je réponds ce matin à votre barre », déclare-t-il. Le tribunal, sur la base des aveux de l’accusé, le condamne à 20 ans de prison ferme. Akomissa est incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). A 43 ans, il sortira de prison à 63 ans. Sa peine est assortie d’une amende de 100.000 Fcfa.
Bahi K.