On ne le dira jamais assez le délestage rime avec insécurité. Le jeune Diané Bankally vient d’en faire les frais au prix de sa vie. Les faits remontent à la nuit du lundi au mardi dernier. La victime, âgée d’environ trente ans, revenait de son lieu de travail. Il exerce dans un kiosque à café au quartier commerce. A cette heure tardive de la nuit, il décide d’emprunter un raccourci pour atteindre rapidement son habitation, sise au quartier « mosquée en bois ». Sans le savoir, il prenait ainsi rendez-vous avec la mort. Des quidams tapis dans l’obscurité, à la faveur du délestage attendaient une éventuelle proie. Ils n’avaient nullement crainte de se faire surprendre dans leur sale besogne, convaincus qu’avec le délestage, les riverains ne restent pas longtemps dehors. C’est ainsi que le pauvre tenancier de kiosque ne tarde pas à tomber dans le piège tendu par les bandits. Ses bourreaux lui assènent de coups de couteaux à l’abdomen et au thorax. C’est au petit matin que tout le quartier Baoulebougou constate avec stupéfaction le corps sans vie du jeune Bankally, couché dans les eaux du caniveau, sur l’axe reliant ce quartier à la place Laurent Gbagbo. Lorsque nous arrivions sur les lieux, le corps baignait encore dans du sang, et les traces de couteaux étaient visibles au niveau de sa poitrine. Les autorités policières du 2eme arrondissement ont ouvert une enquête. Gagnoa vient ainsi d’enregistrer sa deuxième victime depuis que le délestage a eu droit de citer.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa