“Fraternité Matin" n°13610 d'hier lundi 22 mars 2010. Page 7. Editorial, intitulé : Sorcellerie. Signé de Jean-Baptiste Akrou, ci-devant, directeur général du journal pro-gouvernemental qui, aux dires des uns et des autres, continue de bleuir chaque jour.
A parcourir l'éditorial de notre confrère, on entend parler mot à mot Charles Blé Goudé, directeur de campagne adjoint de Gbagbo, chargé de la Mobilisation de la jeunesse, Gervais Coulibaly, porte-parole du chef de l'Etat, Issa Malick Coulibaly, directeur de campagne national de Gbagbo ; Geneviève Bro Grébé, chargée des Femmes ; Marie-Odette Lorougnon, présidente des Femmes du Fpi qui rumine, dit-on, sa rancœur depuis quelques mois de n'être que l'adjointe d'une intruse ; Miaka Ouretto et son président Affi N'guessan. En fait, à travers ce papier de Jean-Baptiste Akrou, c'est toute la galaxie patriotique au plus haut sommet comme l'ambassadeur Alcide Djédjé qu'on entend. Et la récitation de commencer. " Par l'utilisation de l'article 48 : tous les postulants susceptibles d'être recalés par la loi ivoirienne ont été autorisés de manière exceptionnelle ; la fraude qui menace de fausser la liste électorale. Dès lors les élections ne peuvent plus être justes et crédibles ; on ne saurait accorder une confiance aveugle aux listes établies dans les zones non contrôlées du pays. Elles (les Forces nouvelles) veulent se dérober à leur obligation de désarmement et de réunification du pays…, depuis 2002, l'ex-rébellion a obtenu gain de cause à ses revendications. Ses cadres sont ministres, conseillers, membres de conseils d'administration en terrain… ami, tandis que ses chefs militaires exercent " le règne des seigneurs du Nord (Ndlr : Blé Goudé a soutenu samedi à Soubré que Soro est chef d'Etat au Nord et Premier ministre au Sud) ".
Après avoir lu ces lignes, la seule chose qu'on puisse demander à Akrou, c'est d'aller prendre sa carte de militant du Fpi s'il ne l'a pas encore fait. Et surtout que sa place se trouve beaucoup plus à "Notre Voie", à "Le Temps" du Fpi qu'à "Fraternité Matin", le journal à capitaux publics.
Ceci dit, nous sommes d'accord avec Akrou que " pour avoir les bonnes réponses, il faut poser les bonnes questions ". En d'autres termes, il faut éviter la mauvaise foi pour manipuler l'opinion.
En évoquant l'article 48, Akrou oublie-t-il que Gbagbo est encore chef de l'Etat de Côte d'Ivoire grâce aux " arrangements politiques " des accords signés de Marcoussis à Ouagadougou en passant par Accra I, Accra II, Accra III, Pretoria I, Pretoria II ? Pourquoi feint-il d'oublier, selon les propres termes de Gbagbo, " qu'on ne sort pas d'une guerre comme on sort d'un dîner de gala " et que son mentor s'en allait perdre la face pour n'avoir pu mater sa rébellion en signant tous les décrets que Chirac lui proposait et qu'il a avalé tout ce que Compaoré et Soro lui ont dicté à Ouagadougou ? Pour avoir de bonnes réponses à de bonnes questions, il faut s'écarter des boniments et du mensonge. Depuis quand l'opposition ivoirienne est-elle entrée en transe quand on parle de fraude sur la liste électorale ? Ne laissons pas la malhonnêteté nous aveugler. Les Ivoiriens sont désolés s'il y a des individus dans ce pays qui sont passés maîtres dans l'art de renier leur signature. Sinon, il y a un mode opératoire signé d'accord partie de tous les partis politiques qui dit clairement comment rayer ou ajouter un nom sur la liste provisoire. On ne fera pas l'injure à Akrou en disant qu'il a mal lu ces accords, tout de même !
Quant au désarmement, le texte signé par Soro et Gbagbo existe. Maintenant, si arrivé à Mama ou à Yamoussoukro, "ré" se met à la place de "dés" et qu'on lit réarmement, pourquoi devrions-nous perdre notre temps à réveiller quelqu'un qui ne dort pas ? " Evitons ce manichéisme ambiant consistant à mettre les bons d'un côté et les mauvais de l'autre ", dites-vous.
Si et seulement si, vous au Fpi, pouvez voir la poutre qui se trouve dans vos yeux au lieu de voir la paille dans ceux du Rhdp et de la communauté internationale !
Je crois que dans votre camp, ce qui se passe n'est plus de la sorcellerie car, les cauris jetés vous ramènent inexorablement la même réponse : élections, rien que les élections. Le Fpi est en plein délire et en pleine transe d'épilepsie. Vous croyiez bloquer les élections en dissolvant la Cei, en tentant maintenant de mettre en difficulté le Premier ministre Soro Guillaume ? Au stade où nous en sommes, la sorcellerie n'a plus sa place. De gré ou de force, le camp présidentiel doit se résoudre à aller aux élections. Toute autre élucubration tendant à rechercher le sexe des anges là où la vérité crève les yeux ne saurait prospérer. Cher confrère Akrou, vous ne rendez pas service à Gbagbo et de votre tour d'Ivoire refondatrice, de grâce, ayez pitié des Ivoiriens qui souffrent. Leur salut passe par l'organisation des élections.
Denis Kah Zion
A parcourir l'éditorial de notre confrère, on entend parler mot à mot Charles Blé Goudé, directeur de campagne adjoint de Gbagbo, chargé de la Mobilisation de la jeunesse, Gervais Coulibaly, porte-parole du chef de l'Etat, Issa Malick Coulibaly, directeur de campagne national de Gbagbo ; Geneviève Bro Grébé, chargée des Femmes ; Marie-Odette Lorougnon, présidente des Femmes du Fpi qui rumine, dit-on, sa rancœur depuis quelques mois de n'être que l'adjointe d'une intruse ; Miaka Ouretto et son président Affi N'guessan. En fait, à travers ce papier de Jean-Baptiste Akrou, c'est toute la galaxie patriotique au plus haut sommet comme l'ambassadeur Alcide Djédjé qu'on entend. Et la récitation de commencer. " Par l'utilisation de l'article 48 : tous les postulants susceptibles d'être recalés par la loi ivoirienne ont été autorisés de manière exceptionnelle ; la fraude qui menace de fausser la liste électorale. Dès lors les élections ne peuvent plus être justes et crédibles ; on ne saurait accorder une confiance aveugle aux listes établies dans les zones non contrôlées du pays. Elles (les Forces nouvelles) veulent se dérober à leur obligation de désarmement et de réunification du pays…, depuis 2002, l'ex-rébellion a obtenu gain de cause à ses revendications. Ses cadres sont ministres, conseillers, membres de conseils d'administration en terrain… ami, tandis que ses chefs militaires exercent " le règne des seigneurs du Nord (Ndlr : Blé Goudé a soutenu samedi à Soubré que Soro est chef d'Etat au Nord et Premier ministre au Sud) ".
Après avoir lu ces lignes, la seule chose qu'on puisse demander à Akrou, c'est d'aller prendre sa carte de militant du Fpi s'il ne l'a pas encore fait. Et surtout que sa place se trouve beaucoup plus à "Notre Voie", à "Le Temps" du Fpi qu'à "Fraternité Matin", le journal à capitaux publics.
Ceci dit, nous sommes d'accord avec Akrou que " pour avoir les bonnes réponses, il faut poser les bonnes questions ". En d'autres termes, il faut éviter la mauvaise foi pour manipuler l'opinion.
En évoquant l'article 48, Akrou oublie-t-il que Gbagbo est encore chef de l'Etat de Côte d'Ivoire grâce aux " arrangements politiques " des accords signés de Marcoussis à Ouagadougou en passant par Accra I, Accra II, Accra III, Pretoria I, Pretoria II ? Pourquoi feint-il d'oublier, selon les propres termes de Gbagbo, " qu'on ne sort pas d'une guerre comme on sort d'un dîner de gala " et que son mentor s'en allait perdre la face pour n'avoir pu mater sa rébellion en signant tous les décrets que Chirac lui proposait et qu'il a avalé tout ce que Compaoré et Soro lui ont dicté à Ouagadougou ? Pour avoir de bonnes réponses à de bonnes questions, il faut s'écarter des boniments et du mensonge. Depuis quand l'opposition ivoirienne est-elle entrée en transe quand on parle de fraude sur la liste électorale ? Ne laissons pas la malhonnêteté nous aveugler. Les Ivoiriens sont désolés s'il y a des individus dans ce pays qui sont passés maîtres dans l'art de renier leur signature. Sinon, il y a un mode opératoire signé d'accord partie de tous les partis politiques qui dit clairement comment rayer ou ajouter un nom sur la liste provisoire. On ne fera pas l'injure à Akrou en disant qu'il a mal lu ces accords, tout de même !
Quant au désarmement, le texte signé par Soro et Gbagbo existe. Maintenant, si arrivé à Mama ou à Yamoussoukro, "ré" se met à la place de "dés" et qu'on lit réarmement, pourquoi devrions-nous perdre notre temps à réveiller quelqu'un qui ne dort pas ? " Evitons ce manichéisme ambiant consistant à mettre les bons d'un côté et les mauvais de l'autre ", dites-vous.
Si et seulement si, vous au Fpi, pouvez voir la poutre qui se trouve dans vos yeux au lieu de voir la paille dans ceux du Rhdp et de la communauté internationale !
Je crois que dans votre camp, ce qui se passe n'est plus de la sorcellerie car, les cauris jetés vous ramènent inexorablement la même réponse : élections, rien que les élections. Le Fpi est en plein délire et en pleine transe d'épilepsie. Vous croyiez bloquer les élections en dissolvant la Cei, en tentant maintenant de mettre en difficulté le Premier ministre Soro Guillaume ? Au stade où nous en sommes, la sorcellerie n'a plus sa place. De gré ou de force, le camp présidentiel doit se résoudre à aller aux élections. Toute autre élucubration tendant à rechercher le sexe des anges là où la vérité crève les yeux ne saurait prospérer. Cher confrère Akrou, vous ne rendez pas service à Gbagbo et de votre tour d'Ivoire refondatrice, de grâce, ayez pitié des Ivoiriens qui souffrent. Leur salut passe par l'organisation des élections.
Denis Kah Zion