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Politique Publié le mardi 20 avril 2010 | Le Patriote

Commentaire/ Un Ivoirien condamné pour avoir critiqué Gbagbo - La liberté d’expression menacée

Incroyable mais vrai ! Un Ivoirien bon teint répondant au nom de Kouakou Eugène Koffi, cuisinier de son état a été condamné à six mois avec sursis pour avoir osé critiquer Laurent Gbagbo, Chef de l’Etat. C’est notre confrère Nord-Sud Quotidien dans son édition d’hier qui a révélé l’affaire.
«Nous parlions du voyage du président de la République à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Sur ce point, moi j’ai dit que le président Gbagbo a été convoqué par le Facilitateur parce que c’est lui qui bloque le processus électoral. Dans la même veine, j’ai parlé des événements de février 2010 en disant que c’est sous le règne de Gbagbo qu’il y’a eu mort d’hommes au cours des manifestations en particulier à Gagnoa alors que sous ses prédécesseurs, Gueï Robert et Henri Konan Bédié, il n’y a pas eu mort d’hommes lors des manifestations politiques. Sous les prédécesseurs de Gbagbo, les marches étaient encadrées, et les forces de l’ordre utilisaient les moyens conventionnels pour disperser les manifestants. Sinon, je n’ai pas proféré d’injures contre la personne du Président de la République», a déclaré Eugène Koffi. C’est tout et rien d’autre. Pour cela, Eugène Koffi a été envoyé se ressourcer à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). On ne s’attaque pas impunément au roi éburnéen. Une bonne douche donc pour l’assagir. Une scène bien surréaliste pour un Chef d’Etat qui veut fêter les 50 ans d’Indépendance de son pays. 50 ans après l’indépendance, pour si peu, un concitoyen est jeté en prison. C’est une honte nationale. L’information par la magie de l’Internet a fait le tour du Monde. 10 ans de pouvoir, mille scandales. Chaque jour est un rendez-vous d’horreur et de surprises désagréables.
«Si on ne peut plus émettre d’opinion en disant que le chef de l’Etat gère bien ou ne gère pas bien, il est beau ou n’est pas beau (…) Ce sont des délits d’opinion et de ce fait, ils ne peuvent nullement être interprétés comme outrages au chef de l’Etat. Donc, on est en pleine insécurité juridique si tel est que les faits se sont passés», commente Me Doumbia Yacouba, 1er vice-président du Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH).
Les ingrédients d’une dictature rampante se mettent en place. Et il y a des signes qui ne trompent pas.
Parmi les héros de la liberté d’expression figure au panthéon Kouakou Eugène Koffi.
Coulibaly Brahima

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