Juste une continuité…

Ce n'est pas nouveau que l'on parle d'encasernement. On le sait, le processus avait été engagé avant de connaître quelques pannes. Ces difficultés étaient principalement liées au manque de ressources financières. L'insuffisance de fonds alloués au chapitre a donc plombé l'accélération de la réhabilitation des sites retenus pour accueillir les recrues pour l'Armée nouvelle. Ce couac avait été avancé comme justification de l'absence dans les casernes des démobilisés volontaires pour l'armée nouvelle (Van). Pas d'argent, pas de nourriture, pas de commodité : dans ces conditions, disait-on, les ex-combattants sans ressources n'ont pu se retenir longtemps dans les camps.

Mais ces détails semblent avoir été pris en compte par l'Etat, puisqu'il s'engage à mener l'encasernement de bout en bout. Cela, jusqu'à ''caser'' tous les 5.000 Van sur les quatre sites (Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla) retenus à cet effet. Quand commencera exactement le recrutement des futurs militaires, parce que c'est de cela qu'il s'agit ? Motus et bouche cousue. La Grande muette se réserve de faire tout commentaire. Hier, le Bureau d'information de l'armée (Fds) n'a infirmé ni confirmé la date du 1er mai avancée par le camp présidentiel. Au motif, selon l'interlocuteur, qui a requis d'ailleurs l'anonymat, que la question est trop sensible. Et que les militaires tiennent à se consacrer au défi de réussir l'étape de l'encasernement. Idem côté Forces armées des Forces nouvelles (FaFn), où le commissaire principal Seydou Ouattara est resté ferme, en répondant qu'il n'en savait pas plus que les politiques. « Je n'ai pas l'information », a dit également le porte-parole militaire à la question de savoir comment l'encasernement sera techniquement mené sur le terrain. Toutefois, d'autres officielles ont confirmé que l'étape de Korhogo n'est pas une phase expérimentale. Elle commence pour de vrai avant de s'étendre à une autre région.

Bidi Ignace