Lonzo Yao, directeur commercial de la société de construction immobilière (Socovim) a été mis sous mandat de dépôt par le procureur de la République. Ainsi, Lonzo Yao sera déféré à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) vendredi matin, où il devra attendre jusqu’à sa comparution, les jours à venir, devant le juge pénal. Lonzo est en garde à vue au violon de la police criminelle depuis le 25 avril. Il est accusé d’avoir détourné en compagnie de son frère, Lonzo Armand (en fuite), directeur général de ladite société, la somme de 500 millions Fcfa soit un demi-milliard Fcfa. Cet argent représente la cotisation de 350 souscripteurs au projet immobilier lancé en 2009 par les deux frères. Selon le sous-directeur des enquêtes criminelles, Lonzo a été arrêté à l’aéroport de Bamako (Mali) le 25 avril par Interpol (Organisation internationale de police criminelle) suite à un avis de recherche international. Le prévenu a été entendu sur les faits d’escroquerie qu’il a reconnus. Le séjour prolongé (13 jours) de Yao au violon, explique l’officier de police, est dû au volume de l’affaire et à l’audition des plaignants. « Il y a de victimes dans ce procès. Donc, les auditions se poursuivent chaque jour. Elles sont parfois longues mais il faut s’y mettre pour permettre à tous ceux qui ont été escroqués de donner leur témoignage. Cela enrichit l’enquête et permettra aux magistrats de cerner tous les contours afin de rendre justice », souligne notre interlocuteur. Selon lui, les piqueurs et fins limiers de la police criminelle sont aux trousses de Lonzo Armand. «Nous savons qu’il n’est pas sorti du pays. Nous avons des pistes qui nous orientent vers sa cachette. On ne peut pas dévoiler nos méthodes d’investigations. Mais, rassurez-vous il se trouve à Abidjan. Il est prêt à se rendre donc c’est une question de patience», nous confie-t-il. La police criminelle continue d’enregistrer les plaintes et elle invite toutes les victimes de l’affaire à venir se faire entendre.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa