Guillaume Soro, polémiques et suspicions ont fusé de partout ainsi que des suppositions de toutes sortes. Cette vague de supputations tournait autour des questions suivantes : pourquoi a-t-on voulu tuer Guillaume Soro ? A qui devait profiter la décapitation de la rébellion ? Des interrogations somme toutes pertinentes qui n’ont malheureusement jamais trouvé de réponses. Pourtant, ce n’est pas la volonté de tirer cette affaire au clair qui a manqué. C’est du reste Guillaume Soro lui-même, qui, 72 heures après cet événement tragique, soit lundi 2 juillet 2007, qui réclamait une enquête internationale dont les résultats devaient être connus dans les plus brefs délais. Lui emboîtant le pas, la justice ivoirienne s’est saisie elle aussi du dossier. Et le procureur de la Cour d’Appel de Bouaké, Fodio Kadio Abo, a été désigné pour conduire des poursuites contre les auteurs de cette attaque. Le premier ministre, il est vrai, avait tenu à clarifier les choses en indiquant que les pistes à emprunter par les enquêteurs devraient être orientées ailleurs qu’au sein de ses hommes. «Aucun de mes chefs militaires n’est mêlé à cette affaire. Ce sont des gens qui ont été envoyés. Ce sont des professionnels. On veut brouiller les pistes, mais je ne me laisserai pas distraire», avait-il prévenu ceux qui tentaient alors de faire des amalgames. Trois ans après, le mystère enveloppe toujours cet attentat.
IBK
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