x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 28 juin 2010 | Nord-Sud

Attentat de Bouaké : En attendant le dédommagement des victimes

Trois ans après l'attentat dont a été victime le Premier ministre, Guillaume Soro et sa délégation à Bouaké, le ''réconfort'' de l'Etat se fait toujours attendre.

Demain, cela fera trois ans, jour pour jour, que la délégation officielle que conduisait à Bouaké, le Premier ministre Guillaume Soro à bord de l'avion présidentiel, a été victime d'un attentat. De la broussaille, des assaillants ont littéralement bombardé le Fokker 100 qui cherchait encore à s'immobiliser. Sur le coup, quatre personnes, en l'occurrence MM. Sékou Doumbia et Souleymane Sérifou du protocole d'Etat, l'ex-lieutenant Drissa Ouattara et l'ex-caporal Diomandé de la garde rapprochée du Premier ministre perdent la vie. Outre ces personnes décédées, les débris de rockets feront plusieurs blessés parmi les compagnons de voyage de Guillaume Soro. Au nombre de ceux-ci, les cameramen Cissé Lassina alias Palenfo et Lambert Konan, le porte-parole de la primature, Méïté Sindou, les conseillers spéciaux du Premier ministre, Alain Lobognon et Me Konaté Faky, le responsable du protocole, Kamagaté Souleymane dit Soul to soul… Si dès les premiers instants de l'accident, les responsables des Forces nouvelles et de la primature ont pris les devants pour voler au secours des familles des défunts et des blessés voire des passagers du vol (qui ont bénéficié de prise en charge psychologique), la question du dédommagement des rescapés de l'attentat du 29 juin 2007 reste encore taboue. Car, en dehors des quatre infortunés passagers dont les obsèques ont été pris en charge et de quelques blessés qui ont été décorés, les autres ''missionnaires'' ont été laissé-pour-compte par l'Etat. Trois ans après le terrible accident de Bouaké, ni le chef du gouvernement, ni ses collaborateurs, ni les dix journalistes qui étaient à bord de l'avion n'ont eu droit à un début de dédommagement alors que la mission qu'il effectuait dans la Cité de la paix avait un caractère officiel. Ils se rendaient en effet à Bouaké dans le cadre du redéploiement des magistrats dans les zones du pays sous contrôle des Forces nouvelles. Ce redéploiement conditionnait, lui aussi, la relance du processus électoral, notamment les audiences foraines. L'appareil présidentiel (depuis lors revendu) qui transportait la délégation n'était-il pas assuré ? L'Etat s'est-il lavé les mains dans cette affaire qui tarde à livrer ses secrets ? En attendant une réponse à cette interrogation et à bien d'autres, Guillaume Soro a décidé de prendre en charge le cameraman, Palenfo et certains membres des familles des défunts. Mais pendant combien de temps pourra-t-il le faire ?

Marc Dossa
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ