Grièvement blessé à la tête par des éclats d'obus, lors de l'attentat perpétré le 29 juin 2007 contre le Fokker présidentiel qui transportait le Premier ministre, Guillaume Soro, Cissé Lassina dit Palenfo va mieux. Il vient même de cesser ses séances de rééducation. Ce qui n'empêche pas Dr Touré, le médecin personnel du Premier ministre, de s'enquérir fréquemment de l'évolution de son état. Il le mérite, diraient les témoins de l'attentat de Bouaké. Car, Palenfo est un véritable miraculé qui s'est accroché à la vie comme à une bouée de sauvetage. Il avait été laissé pour mort dans l'appareil par les survivants qui s'étaient sauvés, sans demander leurs restes. C'est plus tard, lorsque les soldats des Forces nouvelles, aidés par des éléments de la force française, Licorne sont montés à bord du Fokker 100 pour sortir les victimes décédées qu'ils se rendront compte que le cameraman de Guillaume Soro est encore en vie. Il sera, dans un premier temps, évacué à Toumbokro, dans une base française à une dizaine de kilomètres de Bouaké, avant d'être transporté le même jour à la Pisam à Abidjan. Dans le coma, il passera environ un mois dans cette polyclinique avant d'être transféré en France pour une prise en charge plus spécialisée. Après un an de traitement, il regagne Abidjan où il est, à nouveau, accueilli à la Pisam, notamment pour y poursuivre ses séances de rééducation. Tout ceci, aux frais du Premier ministre qui, en plus de la prise en charge médicale, lui a trouvé un appartement à la Riviera II. Pomponné aussi fois par Dramé Saly sa mère, que par sa compagne, aidée de ses sœurs, l'ex-cameraman particulier de Guillaume Soro qui avait été laissé pour mort dans le Fokker 100, essaie de reprendre goût à la vie. Nonobstant les importantes stigmates de l'accident qu'il porte, notamment à la tête, c'est un homme décontracté, assis devant le téléviseur et branché l'émission ''Samedi ça me dit'' qu'il nous a été donné de rencontrer. « Ça va un peu », rassure-t-il sur sa santé. « Il marche correctement, il reconnaît les gens. Il a juste des difficultés à se servir de sa main droite et à enchaîner les paroles », ajoute sa mère qui n'en finit pas de remercier Guillaume Soro pour l'attention qu'il porte à son unique fils. « Que le Seigneur lui rende au centuple tout ce qu'il fait pour Palenfo », prie-t-elle, tenant entre ses bras, sa petite-fille de cinq mois.
Marc Dossa
Marc Dossa