x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le jeudi 11 novembre 2010 | L’expression

Attribution des chambres sur le Campus - Les admissions et réadmissions suspendues

Après plus d’un an, les admissions et réadmissions en résidence universitaire n’ont pas encore été faites. Une situation qui est à l’avantage des étudiants qui perdent leurs chambres, mais qui cause un réel dommage à ceux qui doivent les intégrer.

Les étudiants logés dans les cités universitaires de Cocody, Adjamé, Abobo et Port-Bouët sont dans l’angoisse. Ils attendent depuis fin septembre que le Centre régional des œuvres universitaires d’Abidjan (Crou-A) statue sur leurs dossiers afin de leur permettre de savoir s’ils conservent ou pas leurs différentes chambres. Pour ce faire, ils attendent de cette structure l’ouverture des admissions et des réadmissions dans les résidences universitaires. Ces deux opérations concernent essentiellement l’attribution et le renouvellement du droit d’occupation des chambres. Pendant que la première permet l’obtention de nouveaux numéros de chambres par les étudiants, la seconde prolonge ou met fin au contrat d’occupation de ces infrastructures publiques. Dans les cités universitaires, aucun résident n’est à mesure de dire la date du démarrage de ce que les étudiants appellent « la vraie sorcellerie ». A l’image de beaucoup de ses camarades, Konan K. Armel redoute que ce moment le surprenne dans une période de vache maigre. « Habituellement, les admissions et les réadmissions ont lieu entre septembre et octobre. Ce qui nous permet de nous apprêter financièrement pour affronter cette sorcellerie. Mais cette année, on ne maîtrise rien car tout est mélangé. Certains amis et moi-même avons déjà dépensé l’argent qu’on avait reçu des parents pour payer la chambre. On espère que le Crou va lancer ces opérations au moment où on est en forme (Ndlr en bonne santé financière)», s’inquiète ce résident du Campus ancien. Ces étudiants qui attendent une hypothétique réadmission sont conscients du fait que beaucoup d’entre eux perdront leurs chambres. Certains, parce qu’ils ne rempliront plus les conditions de renouvellement et d’autres, parce qu’ils n’auront pas d’argent pour payer la caution et les mensualités. A ce niveau, Kouao Sandrine, étudiante en Licence de Philosophie, a déjà prévu une issue. «Si les réadmissions surviennent au moment où je n’ai pas d’argent, je ferai appel à une autre fille pour payer. Comme cela, elle pourra partager la chambre avec moi», précise-t-elle avec assurance. Mais pendant que les locataires du Crou-A attendent d’être soulagés, la Fesci a, quant à elle, renouvelé son contrat avec les étudiants qu’elle loge. Ce syndicat estudiantin et scolaire avait donné, du 1er au 5 septembre, un ultimatum à tous les résidents des «chambres Fesci», pour qu’ils s’acquittent de leur loyer. Ce qui fut fait dans le délai imparti. Malgré le coût très élevé de ces chambres (entre 70 et 300.000 Fcfa selon la cité universitaire), des milliers d’étudiants ont couru vers la Fesci pour se trouver un toit en cité. « Je n’avais pas le choix. Il y a bientôt trois mois que j’ai quitté le domicile de mon tuteur pour venir vivre avec mon ami en cité, en espérant obtenir ma propre chambre en septembre. Mais comme les choses traînaient et que j’avais du mal à m’épanouir convenablement, mon tuteur m’a aidé financièrement pour louer une chambre avec la Fesci», révèle un étudiant, sous le sceau de l’anonymat. Pour expliquer ce retard dans les admissions et les réadmissions, des sources bien introduites au Crou-A évoquent plusieurs raisons. La première raison concerne les élections présidentielles d’octobre. En effet, les admissions et réadmissions prévues pour le dernier trimestre de l’année a coïncidé avec le scrutin présidentiel. Selon un agent de l’institution universitaire, «le travail est très minutieux et demande beaucoup d’attention et de vigilance à nos chefs. Alors que dans cette période électorale, tout le monde est de près ou de loin engagé dans des activités politiques ; ce qui crée un problème de disponibilité du personnel». La raison suivante qui est d’ordre pédagogique, vient du retard accusé dans les inscriptions comptant pour l’année académique 2009-2010. Les reçus d’inscription de l’année en cours, les résultats et le diplôme de l’année précédente sont les principaux documents exigés par le Crou-A dans le cadre de l’attribution des chambres. Alors que l’université a connu des retards dans beaucoup de ces départements. Ce qui est à l’origine de l’indisponibilité des résultats dans les Ufr concernées. « Une telle réalité rend le travail très difficile», reconnaît un proche collaborateur de Sécka Armand Obodji.

Stéphane Assamoi
(Stagiaire)


PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ