Zoma-Bi Goua, président de l’Union des fonctionnaires de Côte d’Ivoire(Unafoci), propose la création d’un fonds public de garantie immobilière et le recours à une technologie efficace et moins coûteuse de construction de maisons.
Est-ce facile pour le citoyen lambda de se construire une maison?
Non, ce n’est pas facile. Il y a d’abord les problèmes pour l’acquisition d’un terrain. Vous pouvez acquérir aujourd’hui un terrain. Et, au moment où vous finissez de le solder, des gens viennent vous dire que la parcelle ne vous appartient plus. Il y a ensuite le coût élevé des matériaux de construction. La tonne de ciment tourne autour de 100.000 Fcfa. Le fer, le bois, et autres matériaux coûtent cher aussi.
Quelles autres difficultés rencontrent les salariés qui tentent de s’offrir un toit ?
Les banques ne prêtent pas d’argent quand il s’agit de construire un logement. C’est vraiment difficile.
Ne pensez-vous pas que c’est difficile parce que tous les travailleurs veulent forcément avoir une maison à Abidjan ?
Ces problèmes sont les mêmes partout. Une banque n’accepte jamais de vous financer si vous n’avez pas un titre foncier et une hypothèque.
En tant que fédération de syndicats de fonctionnaires. Qu’avez-vous fait pour aider ces travailleurs ?
Nous estimons qu’un fonctionnaire qui a un revenu de 150.000 Fcfa peut avoir une maison. Pour l’Unafoci, la seule solution, c’est la mise en place d’un fonds de garantie d’une valeur de 20 milliards Fcfa par an sur 20 ans. Un fonds que l’Etat lui-même alimente. Le fonctionnaire qui voudra une maison pourra faire un apport initial d’un million de F pour avoir une maison de 10 millions. Et si le fonctionnaire n’a pas cette somme dans son compte, on la prélève directement sur son salaire.
Dès que le fonctionnaire verse 1 million de Fcfa, peut-il occuper sa maison ?
Oui. Et il aura entre 10 ans et 15 ans pour la solder sous forme de location-vente. C’est le régime hypothécaire. Et c’est ce qui se fait partout.
Comment construit-on ces maisons ?
Il faut deux choses. Premièrement, il faut construire en hauteur. Imaginez que les sociétés immobilières de l’Etat avaient réalisé toutes ces cités qu’on connaît en construisant des immeubles R+3 ou R+4 avec des appartements. Plusieurs personnes auraient été logées. Dans l’option des immeubles, sur 600 mètres carrés, vous pouvez loger plusieurs familles. Or, quand c’est une maison basse, c’est une seule famille. Deuxièmement, il faut changer la technique de construction en adoptant la technique des maisons préfabriquées. Il faut abandonner la méthode ancienne qui consiste à faire des briques avant de monter des murs. Cette fabrication industrielle de maisons permet non seulement de réduire les coûts mais les délais. En Iran par exemple, vous pouvez commander une villa à 14 heures et à 16 heures on vous la livre.
Au niveau de la location, que proposez-vous pour la baisse du coût des loyers et l’assouplissement des conditions d’accès à une maison à louer ?
Vous avez raison. Aujourd’hui, pour louer une maison, on vous demande 10 ou 12 mois de loyer. Et le loyer mensuel d’une maison de trois pièces à Abidjan, c’est au moins 60.000 Fcfa quel que soit le quartier. C’est trop élevé. Quand un travailleur est bien logé, il est productif. C’est pareil pour le moyen de déplacement. Plus il se rend facilement au service, plus il est productif. Alors, pour réussir la croissance, l’Etat doit prendre des dispositions pour que les loyers coûtent moins cher et que les conditions soient très souples. Nous proposons deux mois de loyer à payer comme avance ou caution, et 25.000 F ou 30.000 F de loyer pour une maison de trois pièces.
Entretien réalisé par Cissé Sindou
Est-ce facile pour le citoyen lambda de se construire une maison?
Non, ce n’est pas facile. Il y a d’abord les problèmes pour l’acquisition d’un terrain. Vous pouvez acquérir aujourd’hui un terrain. Et, au moment où vous finissez de le solder, des gens viennent vous dire que la parcelle ne vous appartient plus. Il y a ensuite le coût élevé des matériaux de construction. La tonne de ciment tourne autour de 100.000 Fcfa. Le fer, le bois, et autres matériaux coûtent cher aussi.
Quelles autres difficultés rencontrent les salariés qui tentent de s’offrir un toit ?
Les banques ne prêtent pas d’argent quand il s’agit de construire un logement. C’est vraiment difficile.
Ne pensez-vous pas que c’est difficile parce que tous les travailleurs veulent forcément avoir une maison à Abidjan ?
Ces problèmes sont les mêmes partout. Une banque n’accepte jamais de vous financer si vous n’avez pas un titre foncier et une hypothèque.
En tant que fédération de syndicats de fonctionnaires. Qu’avez-vous fait pour aider ces travailleurs ?
Nous estimons qu’un fonctionnaire qui a un revenu de 150.000 Fcfa peut avoir une maison. Pour l’Unafoci, la seule solution, c’est la mise en place d’un fonds de garantie d’une valeur de 20 milliards Fcfa par an sur 20 ans. Un fonds que l’Etat lui-même alimente. Le fonctionnaire qui voudra une maison pourra faire un apport initial d’un million de F pour avoir une maison de 10 millions. Et si le fonctionnaire n’a pas cette somme dans son compte, on la prélève directement sur son salaire.
Dès que le fonctionnaire verse 1 million de Fcfa, peut-il occuper sa maison ?
Oui. Et il aura entre 10 ans et 15 ans pour la solder sous forme de location-vente. C’est le régime hypothécaire. Et c’est ce qui se fait partout.
Comment construit-on ces maisons ?
Il faut deux choses. Premièrement, il faut construire en hauteur. Imaginez que les sociétés immobilières de l’Etat avaient réalisé toutes ces cités qu’on connaît en construisant des immeubles R+3 ou R+4 avec des appartements. Plusieurs personnes auraient été logées. Dans l’option des immeubles, sur 600 mètres carrés, vous pouvez loger plusieurs familles. Or, quand c’est une maison basse, c’est une seule famille. Deuxièmement, il faut changer la technique de construction en adoptant la technique des maisons préfabriquées. Il faut abandonner la méthode ancienne qui consiste à faire des briques avant de monter des murs. Cette fabrication industrielle de maisons permet non seulement de réduire les coûts mais les délais. En Iran par exemple, vous pouvez commander une villa à 14 heures et à 16 heures on vous la livre.
Au niveau de la location, que proposez-vous pour la baisse du coût des loyers et l’assouplissement des conditions d’accès à une maison à louer ?
Vous avez raison. Aujourd’hui, pour louer une maison, on vous demande 10 ou 12 mois de loyer. Et le loyer mensuel d’une maison de trois pièces à Abidjan, c’est au moins 60.000 Fcfa quel que soit le quartier. C’est trop élevé. Quand un travailleur est bien logé, il est productif. C’est pareil pour le moyen de déplacement. Plus il se rend facilement au service, plus il est productif. Alors, pour réussir la croissance, l’Etat doit prendre des dispositions pour que les loyers coûtent moins cher et que les conditions soient très souples. Nous proposons deux mois de loyer à payer comme avance ou caution, et 25.000 F ou 30.000 F de loyer pour une maison de trois pièces.
Entretien réalisé par Cissé Sindou