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Société Publié le vendredi 12 novembre 2010 | Nord-Sud

Man : La pouponnière en difficulté

La pouponnière de Man va mal. De jeunes dames travaillent sans rémuneration. «Nous percevons par mois des primes de savon de 7500 francs CFA», indique la nourrice Yoro Agnès. «Quand nous sommes malades nous ne bénéficions pas de prise en charge adéquate», relate-t-elle. « C’est par amour pour les enfants orphelins que nous travaillons. Lorsque des gens viennent ici pour apporter un soutien à la pouponnière, ils nous oublient», nous confie une autre nourrice. « Pour travailler ici, il faut surtout avoir la crainte de Dieu», relève Yoro Agnès. Depuis que les missionnaires sont rentrés du fait de la crise, la directrice Droh Enéné Joli a toujours été confrontée à des difficultés pour joindre les deux bouts. « Nous ne bénéficions plus de subvention, c’est seulement des personnes de bonne volonté et certaines structures telles que des associations de jeunes ou de femmes qui nous font quelques dons. A côté de cela, il y a la Croix Rouge et l’UNICEF qui, au fort moment de la crise, nous apportaient une assistance, mais cela est insuffisant. Les besoins des enfants sont énormes en terme de médicaments, de vivres, de vêtements et autres produits d’entretien », relève la directrice de la pouponnière. Et d’ajouter « le besoin le plus crucial est le lait pour la tétée au biberon des bébés. Ce lait est coûteux et nous nous saignons pour l’obtenir. Or, pour une bonne nutrition des enfants, il nous faut ce lait qu’on ne trouve qu’en pharmacie ». Tous ceux qui nous confient des enfants dont la plupart sont des orphelins de mère et de père, n’apportent pas de contribution pour leur prise en charge. Construite sur une superficie de près de 6 hectares, l’orphelinat n’a qu’un seul manœuvre pour son entretien, un seul vehicule très souvent en mauvais état pour les déplacements des responsables. Le transport des enfants, vers des centres de santé en cas de maladie est difficile. Pour pouvoir subvenir aux besoins pécuniaires de la structure, les responsables de la pouponnière ont mis sur pied une porcherie, mais que de difficultés pour nourrir les porcs qui, aujourd’hui, se retrouvent sans un abri approprié. La structure compte sur des âmes généreuses pour lui donner une bouffée d’oxygène.

Kindo Ousseny à Man
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