Le gaz manque déjà, contrairement à l'assurance donnée, la semaine dernière, par un collaborateur de Laurent Gbagbo. Une fois de plus, il n'a pas fallu attendre longtemps pour constater sur le terrain, les conséquences de la confiscation du pouvoir par l'ancien président, Laurent Gbagbo. En effet, à la fin du mois de janvier, l'Union Européenne avait pris des sanctions à l'encontre des deux ports, de la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR) et de la PETROCI pour leur "contribution au financement de l`administration illégitime de Laurent Gbagbo". On se souvient que le directeur général de la PETROCI, Kassoum Fadika avait annoncé les couleurs en s'inquiétant pour le secteur pétrolier qui ne résisterait pas longtemps aux sanctions. "Nous devons être réalistes. Nous devons admettre que deux, trois, six mois à la ligne, ces sanctions pourraient avoir un impact ... Ils nous exposent à ce qui pourrait être une lente désintégration" avait déclaré Kassoum Fadika à Reuters. Et la Côte d'Ivoire qui connaissait déjà des difficultés dans l'approvisionnement du gaz brut, est aujourd'hui, loin d'être à l'abri. Malheureusement, ce sont les ménages qui en font, le plus, les frais. Hier après-midi encore, certaines boutiques de revente de gaz butane commençaient à baisser rideau. Seule raison principale : problème d'approvisionnement. « Nous dévions être approvisionnés depuis vendredi. Mais jusqu'à aujourd'hui (ndlr : hier), il n'y a rien. Nos fournisseurs eux-mêmes ne semblent pas être très sûrs de nous livrer ce mois. Dans ce cas, nous ne pouvons que fermer le magasin, en attendant que les choses s'améliorent » a lâché Romaric, gérant à Port-Bouët. A Koumassi, Dame Géneviève a eu plus de chance. Sa boutique a été approvisionnée, mais pas avec la quantité habituelle. Les quelques bonbonnes de gaz encore présentes à notre arrivée, ont été vite échangées par un attroupement de jeunes filles qui attendait depuis quelques heures. « Je suis arrivée ici tôt le matin.
Le gérant nous a demandé d'attendre parce que le magasin devait être livré ce matin (ndlr : hier). J'ai pu en avoir enfin, car je suis à la recherche de gaz depuis samedi » s'est réjouie Sylvie, jeune ménagère. A Treichville, nous nous intéressons à une conversation entre deux ménagères sur le sujet. L'on apprend, en effet que dès le lendemain des sanctions prises par l'Union Européenne, certaines ménagères avaient rechargé leur bouteille vide afin de prévenir cette pénurie. Mais les moins chanceux accusent les effets de la pénurie. Et cela ne va pas sans la spéculation qui s'est créée autour du précieux produit. A Marcory Remblais, la bouteille de 6 kg est cédée à 3500 FCFA pendant qu'elle est livrée à 3000 FCFA à Treichville, au lieu de 1800 FCFA, comme l'indique le ministère du Commerce. Pour la bouteille de 12 kg, le prix officiel revient à 4000 FCFA. Jouant sur la situation, les revendeurs, à Marcory Remblais, l'ont majoré de 2000 FCFA et de 3000 FCFA à Adjamé, leur prix de vente, de même qu'à Yopougon. Il est temps que Laurent Gbagbo comprenne que la Côte d'Ivoire et son peuple sont en train de « mourir » à cause de son entêtement.
Sogona Sidibé
Le gérant nous a demandé d'attendre parce que le magasin devait être livré ce matin (ndlr : hier). J'ai pu en avoir enfin, car je suis à la recherche de gaz depuis samedi » s'est réjouie Sylvie, jeune ménagère. A Treichville, nous nous intéressons à une conversation entre deux ménagères sur le sujet. L'on apprend, en effet que dès le lendemain des sanctions prises par l'Union Européenne, certaines ménagères avaient rechargé leur bouteille vide afin de prévenir cette pénurie. Mais les moins chanceux accusent les effets de la pénurie. Et cela ne va pas sans la spéculation qui s'est créée autour du précieux produit. A Marcory Remblais, la bouteille de 6 kg est cédée à 3500 FCFA pendant qu'elle est livrée à 3000 FCFA à Treichville, au lieu de 1800 FCFA, comme l'indique le ministère du Commerce. Pour la bouteille de 12 kg, le prix officiel revient à 4000 FCFA. Jouant sur la situation, les revendeurs, à Marcory Remblais, l'ont majoré de 2000 FCFA et de 3000 FCFA à Adjamé, leur prix de vente, de même qu'à Yopougon. Il est temps que Laurent Gbagbo comprenne que la Côte d'Ivoire et son peuple sont en train de « mourir » à cause de son entêtement.
Sogona Sidibé