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Politique Publié le samedi 14 mai 2011 | Le Patriote

Cérémonie d’hommage de la nation aux martyrs : Une cérémonie qui contraste d’avec celle de 2000

Alassane Ouattara a décidé de ramener la Côte d’Ivoire aux vertus de l’Houphouétisme.

Jeudi dernier, il a donné le ton lors de la cérémonie d’hommage aux victimes de la crise postélectorale. Réglée comme une horloge suisse, cette cérémonie a séduit plus d’un Ivoirien par sa pondération et sa sobriété. Ouattara a, au cours de cette cérémonie, rendu hommage à toutes les victimes sans distinction de parti politique et d’origine. « Je voudrais au nom de la Nation m’incliner devant la mémoire de tous ceux et de toutes celles qui sont tombés depuis le déclenchement de la crise postélectorale. Je présente mes condoléances les plus attristées à leurs familles. Aux blessés, j’exprime ma profonde compassion et je leur souhaite un prompt rétablissement », a indiqué le chef de l’Etat. Le président Ouattara n’a donc pas cherché à mettre une étiquette ni un visage sur chaque victime. Car pour lui, une victime n’est pas une victime. Il a plutôt compris devenu chef de l’Etat, il est le père de tous les Ivoiriens. Il ne lui appartient donc pas de faire une quelconque distinction entre ceux qui l’ont voté et ceux qui ne l’ont pas fait. En outre, ce qui a prévalu au cours de cette cérémonie est le ton utilisé par le président de la République. Par respect pour la mémoire des victimes et de la douleur de leurs proches, le président Ouattara s’est voulu compatissant et conciliateur.

C’était peut-être l’occasion de lancer des piques à certains adversaires ou extérioriser sa douloureux et sa colère certainement. Mais le vainqueur de l’élection présidentielle de novembre 2010 n’a pas voulu en à rajouter. En homme sage, il a parfaitement saisi le sens de cette cérémonie d’hommage appelait plutôt à la prière et au recueillement qu’aux invectives et autres ressentiments. C’est don sur ces différents points que la cérémonie d’hommage aux martyrs du jeudi dernier contraste sur celle de novembre 2000 organisée par Laurent Gbagbo au stade Félix Houphouët-Boigny. Cette cérémonie à laquelle avait d’ailleurs participé le docteur Alassane Dramane Ouattara, a été non seulement assez sélective-car en réalité le nouveau pouvoir célébrait ses morts en atteste l’attitude de la foule qui refusait qu’on associe les morts du RDR au nom des martyrs - mais surtout une foire aux injures. « Mille morts à gauche, mille morts à droit. Moi, j’avance », « Le nageur nage et il croit qu’on ne voit pas son dos. Or on voit son dos ». Voici quelques morceaux choisis du discours Ou encore qui ne se souvient pas des « Mossi ! Mossi ! » scandés par la foule à l’encontre du docteur Alassane Ouattara. Bref ! Tout en la cérémonie de 2000 était fait pour montrer qu’il y avait la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo qui venant de naitre. Et tous ceux qui ne remplissaient les critères d’appartenance n’étaient les bienvenus. A la cérémonie d’hommage aux martyrs, beaucoup de familles ivoiriennes ont pour la deuxième fois ont pleuré leurs morts. Puisque ce jour-là l’Etat leur dénie toute qualité de martyr. Mais aujourd’hui, le président Alassane Dramane Ouattara qui se veut le président de tous les Ivoiriens, montre, à travers les trois jours de deuil national, qu’il est de cœur ave toutes les victimes et les familles de victimes.

Sans exclusive. Car, à ses yeux un mort reste un mort. Humanité et humanisme oblige.

Jean-Claude Coulibaly
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