Les quartiers de PK 18 et d’Anokoi Kouté étaient en effervescence dans la journée du samedi 14 mai 2011. La plupart des habitants étaient aux couleurs de la réconciliation nationale. Sous les auspices des chefs militaires du commando invisible, les antagonistes d’hier ont parlé le langage de l’amour et ont juré "vivre ensemble" dans PK 18.
L’espace culturel qui a accueilli la journée de la réconciliation était devenu très exigu pour la circonstance. Les deux grandes bâches dressées à cet effet, ne suffisaient pas pour contenir les populations des différentes communautés qui ont effectué nombreux le déplacement. Etaient présents tous les chefs de commandement de zone de PK 18 ainsi que des communautés Ebrié, Attié et Malinké. Femmes, jeunes et vieux n’ont pas voulu se faire conter l’évènement. Le premier du genre depuis la crise postélectorale. La palme d’or de la mobilisation revient aux femmes qui sont venues en grand nombre. Après la bénédiction de la cérémonie faite par l’Imam Sangaré Daouda, le Commandant en chef du commando invisible Konaté Féré, s’est adressé aux populations en leur témoignant sa reconnaissance pour toute l’aide dont ses hommes et lui ont bénéficié. « Merci pour tout ce que vous avez fait car c’est grâce à vos prières que nous avons résisté aux chars de Gbagbo », fait-il savoir et d’ajouter : « Aujourd’hui, la guerre est terminée. C’est pourquoi, nous invitons la population de PK 18 à se réconcilier, se pardonner pour les torts faits aux uns et aux autres ». Commandant Féré en a profité pour mettre fin à certaines allégations. « Nous avons fait le combat pour le Président Alassane Ouattara. IB est arrivé plus tard pour tenter de dévoyer notre lutte. Mais quand tu es dans la vérité, tu as la bénédiction de Dieu ; quand tu es dans le mensonge, tu es contre Dieu. Et c’est ce qui s’est finalement produit », a-t-il fait remarquer. A sa suite, son adjoint Koné Adama a fait l’historique de la lutte. Du combat du samedi noir à la libération totale d’Abobo. « Nous avons été attaqués à la roquette et avec des chars plus de douze fois. Mais nous avons pris le dessus sur les mercenaires de Gbagbo avec 7 Kalachs. Tout ceci est derrière nous aujourd’hui. Le Président Alassane Ouattara est installé ; il faut l’aider à réconcilier tous les fils et filles du pays ». Terminant ses propos, il a demandé au Général Gueu Michel et aux Commandants Koné Zakaria, Wattao et Chérif Ousmane de venir leur rendre visite à PK 18. Tour à tour, certaines personnes victimes ou témoins des faits ont rendu des témoignages émouvants. « Nous avons vécu le plus grave calvaire de notre existence pendant cette crise. Nous avons été persécutés. Alors que le reste de la population ivoirienne vaquait pleinement à ses occupations, nous avons passé deux mois dans un couvre-feu injuste. Contraints à rester blottis dans nos maisons du fait de l’intensité et la régularité des combats à PK 18 ; et dans l’incapacité financière de subvenir aux besoins de ma famille, mes deux enfants malades l’un âgé de quatre ans et l’autre de cinq ans, ont rendu l’âme sous mes yeux. Certaines familles sont mortes de faim », a confié Koné Tieba, l’un des dignitaires de la communauté malinké de PK 18. Au nom des jeunes et de la communauté malinké, M. Diaby a expliqué comment ses camarades et lui ont protégé le quartier PK 18 grâce à l’opération casserole face aux agresseurs à la solde de Laurent Gbagbo. Avant d’appeler au pardon. « On nous a fait subir les pires atrocités. Chers frères ceci est désormais du passé. Pardonnons-leur leurs erreurs et allons à la réconciliation car c’est ce qu’Alassane Ouattara attend de nous aujourd’hui. Pour réussir cette réconciliation, commençons par désarmer nos cœurs car ça ne sert à rien de pardonner sans oublier », a-t-il dit. Yao Martin, porte-parole des Ebrié, il a demandé pardon avant d’exhorter les uns et les autres à pardonner. « Nous reconnaissons que nos frères du Nord ont beaucoup souffert et nous leur demandons pardon mais sachez que certains de nos parents ont été instrumentalisés », a-t-il fait savoir. Intervenant à son tour, le Chef des Akan, Brou Kouakou, a saisi l’occasion pour apaiser tous les cœurs et inviter tous ses frères et sœurs de PK 18 à se retrouver. « Apprenons à nous aimer car nous sommes condamnés à vivre ensemble », a-t-il conseillé. Quant au chef des Malinké, il s’est réjoui de l’initiative et a remercié les combattants du commando invisible, initiateurs de cette journée de réconciliation. « Le temps de la division est passé parce que le diviseur est parti. C’est le temps d’Alassane Ouattara ; c’est un homme de pardon et de paix », a-t-il indiqué. Rappelons que l’organisation des droits de l’Homme « Human Rights » était représentée par une délégation conduite par Léila. C’est par une note musicale de la griotte que la cérémonie a pris fin à 15 h.
Koné Y.
L’espace culturel qui a accueilli la journée de la réconciliation était devenu très exigu pour la circonstance. Les deux grandes bâches dressées à cet effet, ne suffisaient pas pour contenir les populations des différentes communautés qui ont effectué nombreux le déplacement. Etaient présents tous les chefs de commandement de zone de PK 18 ainsi que des communautés Ebrié, Attié et Malinké. Femmes, jeunes et vieux n’ont pas voulu se faire conter l’évènement. Le premier du genre depuis la crise postélectorale. La palme d’or de la mobilisation revient aux femmes qui sont venues en grand nombre. Après la bénédiction de la cérémonie faite par l’Imam Sangaré Daouda, le Commandant en chef du commando invisible Konaté Féré, s’est adressé aux populations en leur témoignant sa reconnaissance pour toute l’aide dont ses hommes et lui ont bénéficié. « Merci pour tout ce que vous avez fait car c’est grâce à vos prières que nous avons résisté aux chars de Gbagbo », fait-il savoir et d’ajouter : « Aujourd’hui, la guerre est terminée. C’est pourquoi, nous invitons la population de PK 18 à se réconcilier, se pardonner pour les torts faits aux uns et aux autres ». Commandant Féré en a profité pour mettre fin à certaines allégations. « Nous avons fait le combat pour le Président Alassane Ouattara. IB est arrivé plus tard pour tenter de dévoyer notre lutte. Mais quand tu es dans la vérité, tu as la bénédiction de Dieu ; quand tu es dans le mensonge, tu es contre Dieu. Et c’est ce qui s’est finalement produit », a-t-il fait remarquer. A sa suite, son adjoint Koné Adama a fait l’historique de la lutte. Du combat du samedi noir à la libération totale d’Abobo. « Nous avons été attaqués à la roquette et avec des chars plus de douze fois. Mais nous avons pris le dessus sur les mercenaires de Gbagbo avec 7 Kalachs. Tout ceci est derrière nous aujourd’hui. Le Président Alassane Ouattara est installé ; il faut l’aider à réconcilier tous les fils et filles du pays ». Terminant ses propos, il a demandé au Général Gueu Michel et aux Commandants Koné Zakaria, Wattao et Chérif Ousmane de venir leur rendre visite à PK 18. Tour à tour, certaines personnes victimes ou témoins des faits ont rendu des témoignages émouvants. « Nous avons vécu le plus grave calvaire de notre existence pendant cette crise. Nous avons été persécutés. Alors que le reste de la population ivoirienne vaquait pleinement à ses occupations, nous avons passé deux mois dans un couvre-feu injuste. Contraints à rester blottis dans nos maisons du fait de l’intensité et la régularité des combats à PK 18 ; et dans l’incapacité financière de subvenir aux besoins de ma famille, mes deux enfants malades l’un âgé de quatre ans et l’autre de cinq ans, ont rendu l’âme sous mes yeux. Certaines familles sont mortes de faim », a confié Koné Tieba, l’un des dignitaires de la communauté malinké de PK 18. Au nom des jeunes et de la communauté malinké, M. Diaby a expliqué comment ses camarades et lui ont protégé le quartier PK 18 grâce à l’opération casserole face aux agresseurs à la solde de Laurent Gbagbo. Avant d’appeler au pardon. « On nous a fait subir les pires atrocités. Chers frères ceci est désormais du passé. Pardonnons-leur leurs erreurs et allons à la réconciliation car c’est ce qu’Alassane Ouattara attend de nous aujourd’hui. Pour réussir cette réconciliation, commençons par désarmer nos cœurs car ça ne sert à rien de pardonner sans oublier », a-t-il dit. Yao Martin, porte-parole des Ebrié, il a demandé pardon avant d’exhorter les uns et les autres à pardonner. « Nous reconnaissons que nos frères du Nord ont beaucoup souffert et nous leur demandons pardon mais sachez que certains de nos parents ont été instrumentalisés », a-t-il fait savoir. Intervenant à son tour, le Chef des Akan, Brou Kouakou, a saisi l’occasion pour apaiser tous les cœurs et inviter tous ses frères et sœurs de PK 18 à se retrouver. « Apprenons à nous aimer car nous sommes condamnés à vivre ensemble », a-t-il conseillé. Quant au chef des Malinké, il s’est réjoui de l’initiative et a remercié les combattants du commando invisible, initiateurs de cette journée de réconciliation. « Le temps de la division est passé parce que le diviseur est parti. C’est le temps d’Alassane Ouattara ; c’est un homme de pardon et de paix », a-t-il indiqué. Rappelons que l’organisation des droits de l’Homme « Human Rights » était représentée par une délégation conduite par Léila. C’est par une note musicale de la griotte que la cérémonie a pris fin à 15 h.
Koné Y.