Depuis la crise post-électorale, le président de l'Eglise du Christianisme céleste, diocèse de Côte d'Ivoire, Luc Dodo Kanon, est un peu effacé. L'homme est constamment entre deux avions et fait la navette entre Abidjan et le Nigeria. Qu'est-ce qui explique cette ''instabilité'' qui est diversement interprétée ? Nous avons rencontré l'intéressé au cours d'un bref passage à Abidjan ; il nous parle de l'avenir de son église ainsi que de certaines accusations portées, à tort ou à raison, contre lui. Entretien.
L'inter : Président, vous n’êtes plus très présent en CI. Votre vie serait-elle menacée compte tenu de la situation sécuritaire précaire de la côte d'Ivoire qui vient de traverser une grave crise post-électorale ?
Luc D. Kanon : Non, pas du tout ! Je séjournais au Nigeria quand les malheureux évènements sont intervenus au pays. Mais avant tout cela, j'ai été appelé par le Pasteur mondial, Emmanuel M. F. Oshoffa, pour faire le bilan du diocèse de Côte d'Ivoire. Vous savez, le chrétien qui s'est véritablement donné à Dieu doit savoir que sa vie ne lui appartient plus ; donc, il n'a pas à craindre quoi que ce soit. Il doit se remettre à Dieu qui est le seul maître de son destin.
L'inter : De mauvaises langues racontent que vous êtes parti du pays parce que votre candidat, Laurent Gbagbo, a été battu et que vous aviez été l'un de ses directeurs de campagne ; mieux, l'un de ses financiers. Qu'en est-il ?
Luc D. Kanon : Ah bon ! Vous me l'apprenez. Vous savez, en Côte d'Ivoire on a toujours pris son imagination pour de la réalité et on n'hésite pas à véhiculer des informations erronées dénuées de tout fondement, par simple méchanceté. Vous qui êtes journaliste, avez-vous vu une seule fois mon nom sur la liste des directeurs de campagne du candidat Gbagbo. Qu'on arrête de raconter les ragots, que l'Ivoirien se détourne maintenant des mensonges et des choses qui ne concourent pas au développement spirituel, moral et matériel de notre pays.
Regardons l'avenir et posons-nous la question de savoir ce qu'il nous réserve. En tant que Chrétien, je demande à tous ceux qui ont ces idées perverses de les abandonner et que Dieu leur pardonne ; car ils ne savent pas ce qu'ils font. Soyons positifs pour la transformation de la nation ivoirienne qui a tant souffert des méchants.
L'inter : Président, il se raconte aussi que l'Église du Christianisme céleste a eu une subvention de plus de 150 millions de fcfa sous le régime Gbagbo, que vous avez utilisée à d'autres fins.
Luc D. Kanon : En ce qui concerne cette aide que l'Etat nous a octroyée, il faut dire que nous l'attendons depuis deux ans. A ce jour, nous n'avons reçu aucun centime. Cette rumeur est partie lorsque sur les ondes de la télévision, le directeur général des Cultes a indiqué que l'Eglise du Christianisme Céleste avait bénéficié de cette ligne budgétaire de l'Etat. Immédiatement, je suis allé aux nouvelles avec trois proches collaborateurs. Dans le bureau du DG, il nous a promis que cette somme dont je n'ai pas le montant exact serait versée lors du pèlerinage à Imeko en fin d'année 2010.
L'inter : Cela veut dire que la première phase de la subvention avait été versée ?
Luc D. Kanon : Non, le premier pèlerinage prévu pour le 24 décembre 2010 a coïncidé avec le début de la crise post-électorale ; de sorte qu'on n'a pu obtenir la première partie. La deuxième phase du pèlerinage qui prend en compte les dignitaires de l'église étant prévue pour mars 2011, on a nourri l'espoir de disposer de cette somme. Mais la Direction générale des Cultes a suggéré qu'on fasse nous-mêmes les dépenses du déplacement pour être remboursés, en plus du reliquat. Nous étions dans l'attente de recevoir cet argent quand les choses sont parties crescendo avec l'offensive des FRCI. Nous ne désespérons pas pour autant. L'Etat étant une continuité, nous croyons fermement aux nouvelles autorités, notamment le président de la République, Alassane Ouattara et son Premier ministre, pour la grande joie des fidèles.
L'inter : Aujourd'hui, comment se porte l'Eglise du Christianisme Céleste au niveau du diocèse de Côte d'Ivoire ?
Luc D. Kanon : A l'image de la Côte d'Ivoire, notre église commence à revenir à la normale. Nous sommes tous engagés à suivre les recommandations du Pasteur et de la Direction de l'Eglise.
L'inter : A quand la nomination d'un nouveau chef de diocèse de Côte d'Ivoire surtout que l'ancien a été nommé chef des diocèses francophones d'Afrique avec résidence au Nigéria.
Luc D. Kanon : Effectivement, les Chrétiens Célestes attendent patiemment leur chef de diocèse en remplacement de Papa Zagadou, appelé à d'autres fonctions. Il faut dire que, être chef du diocèse n'est pas donné à qui le veut ; mais cela obéit à certains critères qu'il faut observer. Notamment, la volonté de Dieu par rapport à tes œuvres, ta participation aux œuvres, ta ponctualité aux différents événements de l'Église, ton assiduité aux œuvres de l'Eternel. C'est au vu de tout cela que le Conseil Pastoral siège, apprécie ton intégrité. Et dans le respect de la Constitution Bleue de notre Église, vous êtes élu et proclamé chef du diocèse d'un pays donné. C'est cette étape que je viens de passer en me déchaussant pour me consacrer définitivement aux œuvres de l'Eternel. Que Dieu soit loué, lui qui m'a choisi et m'a consacré à son œuvre.
L'inter : En clair, vous êtes promu au poste de chef de diocèse de l'église du Christianisme céleste ?
Luc D. Kanon : C'est exact.
L'inter : A quand votre retour au pays ?
Luc D. Kanon : Après la Pentecôte, je viendrai rencontrer les nouvelles autorités pour m'autoriser à remplir d'autres missions. C'est-à-dire, celles de la réconciliation et ensuite, me mettre définitivement au service de mon église. Je sais que la mission est délicate, mais les Ivoiriens ont besoin de paix et de prières pour l'équilibre spirituel de notre pays.
L'inter : Quel message pouvez-vous donner aux chrétiens célestes de Côte d'Ivoire ?
Luc D. Kanon : Qu'ils suivent tout simplement les recommandations et les notes circulaires que je leur ai adressées, partout où besoin se fera sentir. Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire et les nouvelles autorités.
Réalisé par :
G. DE GNAMIEN
L'inter : Président, vous n’êtes plus très présent en CI. Votre vie serait-elle menacée compte tenu de la situation sécuritaire précaire de la côte d'Ivoire qui vient de traverser une grave crise post-électorale ?
Luc D. Kanon : Non, pas du tout ! Je séjournais au Nigeria quand les malheureux évènements sont intervenus au pays. Mais avant tout cela, j'ai été appelé par le Pasteur mondial, Emmanuel M. F. Oshoffa, pour faire le bilan du diocèse de Côte d'Ivoire. Vous savez, le chrétien qui s'est véritablement donné à Dieu doit savoir que sa vie ne lui appartient plus ; donc, il n'a pas à craindre quoi que ce soit. Il doit se remettre à Dieu qui est le seul maître de son destin.
L'inter : De mauvaises langues racontent que vous êtes parti du pays parce que votre candidat, Laurent Gbagbo, a été battu et que vous aviez été l'un de ses directeurs de campagne ; mieux, l'un de ses financiers. Qu'en est-il ?
Luc D. Kanon : Ah bon ! Vous me l'apprenez. Vous savez, en Côte d'Ivoire on a toujours pris son imagination pour de la réalité et on n'hésite pas à véhiculer des informations erronées dénuées de tout fondement, par simple méchanceté. Vous qui êtes journaliste, avez-vous vu une seule fois mon nom sur la liste des directeurs de campagne du candidat Gbagbo. Qu'on arrête de raconter les ragots, que l'Ivoirien se détourne maintenant des mensonges et des choses qui ne concourent pas au développement spirituel, moral et matériel de notre pays.
Regardons l'avenir et posons-nous la question de savoir ce qu'il nous réserve. En tant que Chrétien, je demande à tous ceux qui ont ces idées perverses de les abandonner et que Dieu leur pardonne ; car ils ne savent pas ce qu'ils font. Soyons positifs pour la transformation de la nation ivoirienne qui a tant souffert des méchants.
L'inter : Président, il se raconte aussi que l'Église du Christianisme céleste a eu une subvention de plus de 150 millions de fcfa sous le régime Gbagbo, que vous avez utilisée à d'autres fins.
Luc D. Kanon : En ce qui concerne cette aide que l'Etat nous a octroyée, il faut dire que nous l'attendons depuis deux ans. A ce jour, nous n'avons reçu aucun centime. Cette rumeur est partie lorsque sur les ondes de la télévision, le directeur général des Cultes a indiqué que l'Eglise du Christianisme Céleste avait bénéficié de cette ligne budgétaire de l'Etat. Immédiatement, je suis allé aux nouvelles avec trois proches collaborateurs. Dans le bureau du DG, il nous a promis que cette somme dont je n'ai pas le montant exact serait versée lors du pèlerinage à Imeko en fin d'année 2010.
L'inter : Cela veut dire que la première phase de la subvention avait été versée ?
Luc D. Kanon : Non, le premier pèlerinage prévu pour le 24 décembre 2010 a coïncidé avec le début de la crise post-électorale ; de sorte qu'on n'a pu obtenir la première partie. La deuxième phase du pèlerinage qui prend en compte les dignitaires de l'église étant prévue pour mars 2011, on a nourri l'espoir de disposer de cette somme. Mais la Direction générale des Cultes a suggéré qu'on fasse nous-mêmes les dépenses du déplacement pour être remboursés, en plus du reliquat. Nous étions dans l'attente de recevoir cet argent quand les choses sont parties crescendo avec l'offensive des FRCI. Nous ne désespérons pas pour autant. L'Etat étant une continuité, nous croyons fermement aux nouvelles autorités, notamment le président de la République, Alassane Ouattara et son Premier ministre, pour la grande joie des fidèles.
L'inter : Aujourd'hui, comment se porte l'Eglise du Christianisme Céleste au niveau du diocèse de Côte d'Ivoire ?
Luc D. Kanon : A l'image de la Côte d'Ivoire, notre église commence à revenir à la normale. Nous sommes tous engagés à suivre les recommandations du Pasteur et de la Direction de l'Eglise.
L'inter : A quand la nomination d'un nouveau chef de diocèse de Côte d'Ivoire surtout que l'ancien a été nommé chef des diocèses francophones d'Afrique avec résidence au Nigéria.
Luc D. Kanon : Effectivement, les Chrétiens Célestes attendent patiemment leur chef de diocèse en remplacement de Papa Zagadou, appelé à d'autres fonctions. Il faut dire que, être chef du diocèse n'est pas donné à qui le veut ; mais cela obéit à certains critères qu'il faut observer. Notamment, la volonté de Dieu par rapport à tes œuvres, ta participation aux œuvres, ta ponctualité aux différents événements de l'Église, ton assiduité aux œuvres de l'Eternel. C'est au vu de tout cela que le Conseil Pastoral siège, apprécie ton intégrité. Et dans le respect de la Constitution Bleue de notre Église, vous êtes élu et proclamé chef du diocèse d'un pays donné. C'est cette étape que je viens de passer en me déchaussant pour me consacrer définitivement aux œuvres de l'Eternel. Que Dieu soit loué, lui qui m'a choisi et m'a consacré à son œuvre.
L'inter : En clair, vous êtes promu au poste de chef de diocèse de l'église du Christianisme céleste ?
Luc D. Kanon : C'est exact.
L'inter : A quand votre retour au pays ?
Luc D. Kanon : Après la Pentecôte, je viendrai rencontrer les nouvelles autorités pour m'autoriser à remplir d'autres missions. C'est-à-dire, celles de la réconciliation et ensuite, me mettre définitivement au service de mon église. Je sais que la mission est délicate, mais les Ivoiriens ont besoin de paix et de prières pour l'équilibre spirituel de notre pays.
L'inter : Quel message pouvez-vous donner aux chrétiens célestes de Côte d'Ivoire ?
Luc D. Kanon : Qu'ils suivent tout simplement les recommandations et les notes circulaires que je leur ai adressées, partout où besoin se fera sentir. Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire et les nouvelles autorités.
Réalisé par :
G. DE GNAMIEN