Que serait-il arrivé au ministre des Sports et loisirs, Philippe Dakpa Légré et à son épouse s’ils n’étaient pas en mission dans leur région de Fresco, dimanche ? Personne ne peut (honnêtement) le dire… Hier matin, encore, madame Légré, toujours traumatisée, était au commissariat du 22è arrondissement à Cocody-Angré pour déposer une plainte contre X après la nuit de frayeur de dimanche (23h). Des échanges de tirs à l’arme automatique ont semé la peur dans la famille du ministre Légré au point où leurs 3 enfants refusent de regagner le domicile familial. Mais aux dernières nouvelles, les lascars n’ont pu avoir accès à la résidence. Que s’est-il réellement passé au domicile du ministre à Angré-Château d’eau ? Qui en veut au ministre Légré ? A ces questions, le chef de la sécurité du ministre des Sports, Roger Konan, tente de répondre : « dimanche, des tirs ont été entendus chez le ministre. La garde composée de 5 membres dont moi-même avons riposté. 5 personnes avaient été arrêtées et convoyées au commissariat mais hier (Ndlr, lundi), il ne restait plus que 4 en tenues FRCI au violon… », peste-t-il. Le commissaire Zaka qui semblait dépassé par les évènements, à notre passage, hier, au 22è arrondissement a simplement indiqué que « l’enquête est en cours. Il a aussi souhaité que la sécurité du domicile du ministre soit renforcée ». En revanche, Diomandé Solo dit « Tyson », responsable adjoint FRCI du 22è arrondissement, avoue que les 4 personnes soupçonnées et arrêtées sont toutes du 34è arrondissement (à la Riviera). Et, selon lui, une erreur aurait été commise et les vrais bandits courent toujours. Interrogé depuis le violon, l’une des personnes interpellées s’explique : « Je m’appelle Kéita Yssouf. Avec mes amis, nous sommes postés derrière le Château d’eau à Angré. Nous surveillons un médecin et sa famille. Dimanche vers 23h, nous avons entendu des tirs… vers la résidence du ministre et nous sommes intervenus. Mais la garde du ministre nous a confondus avec des bandits parce que nous étions en civil… ». Dit-il la vérité ? L’enquête se poursuit…
Guy-Florentin Yaméogo
Guy-Florentin Yaméogo