Losséni Camara, âgé de 77 ans, a été arrêté dans la nuit du 16 au 17 août dernier au quartier Dallas de Soubré par des éléments de la direction de la police des stupéfiants et drogues de la région du Bas-Sassandra. Avec lui son épouse Sarah Diaby née en 1953 (58 ans) et sa belle-fille Ballo Nassiata née en 1985 (26 ans). Camara Abou le fils du vieillard est lui en fuite. Selon le capitaine Alfred Yao Bi Tibet, chef régional de l’antenne, le vieillard et sa famille ont été pris à leur domicile en possession de 4 kilogrammes de cannabis. Le vieillard de dealer et ses compères ont été appréhendés suite à une information anonyme. L’antenne régionale a reçu une information selon laquelle le vieux Camara et sa maisonnée se livraient à une activité peu orthodoxe pour son âge. En fins limiers, les éléments du capitaine pistent la maisonnée. Ne se doutant de rien, les entrées et sorties des Camara sont désormais surveillées comme du lait sur le feu. Il en est de même pour ceux qui les fréquentent. Habitant une maison inachevée située dans un bas-fond du quartier Dallas de Soubré, la famille des Camara vaque à ses occupations illicites. Le vieillard inconscient continue de vendre le cannabis que lui livre son fils. En réalité, selon les éléments de la police, Camara Abou est celui-là-même qui fournit à la maisonnée de la drogue. Les autres se contentant de la vendre. Dans la nuit du 16 au 17 août alors que toute la famille est réunie, les limiers font une descente. Les éléments trouvent sur place 4 kilogrammes de cannabis. C’est ainsi que sont interpellés le patriarche Losséni Camara, son épouse Sarah Diaby et sa belle-fille Ballo Nassiata. Le mari de cette dernière, Camara Abou, a eu le temps de prendre le large avant l’arrivée de l’unité. En fin dealer il a flairé le coup de la police. Abou est activement recherché. Le vieillard pour se dédouaner tente de convaincre les hommes du capitaine de son innocence. Comme défense il évoque son âge et son ignorance des activités de son fils. Sa femme ainsi que sa belle-fille en font de même. Chacun dit ignoré l’origine du produit prohibé dans la maison. Mais les éléments du capitaine Tibet ne se laissent pas distraire. « C’est ainsi que tous les dealers se comportent quand on les prend. Ils ne sont jamais au courant de ce qui se passe. », rapporte l’officier. Ces dealers arrêtés, se pose le problème de leur incarcération. « Il n’y a plus de prison pour les gardes-à-vue. Même nos commissariats n’ont pas de violons » confesse l’homme de loi. Son souhait est de voir la région du Bas-Sassandra équipée en infrastructures pénitentiaires afin de faciliter le travail des forces de l’ordre.
Allah Kouamé à San Pedro
Allah Kouamé à San Pedro