La levée de corps de près d’une centaine des victimes de la crise postélectorale a eu lieu le jeudi 13 octobre 2011 au cimetière municipal d’Abobo, situé au quartier ‘‘Belle-ville’’, en présence du chef de l’Etat. Alassane Ouattara a saisi l’occasion pour inviter les parents des disparus au pardon.
Le chef de l’Etat, qui était accompagné de la Première Dame, Mme Dominique Ouattara, a indiqué que sa présence à la levée de corps des victimes postélectorales constitue une suite logique à l’institution de la journée du 12 mai comme ‘‘journée de deuil national ’’. Emu par le témoignage fait par une dame répondant au nom de Mariam Kanté dont le mari Fofana a été tué pendant la crise postélectorale, le président de la République a donné l’assurance que la Côte d’Ivoire continuera de rendre hommage aux victimes quelle que soit leur appartenance politique, religieuse et ethnique. « Je voudrais, au nom de la Nation, m’incliner devant la mémoire de toutes les victimes et présenter mes condoléances les plus attristées aux familles éplorées. Chères familles des victimes, chers frères, chères sœurs, Je le sais, on n`oublie jamais un enfant, un conjoint, un parent ou un être cher. Mais le plus grand hommage que nous puissions rendre à nos disparus, c`est de bâtir une Côte d`Ivoire unie, forte et rassemblée. C`est pourquoi, je voudrais à nouveau vous exhorter au pardon. Le pardon le plus fort est celui accordé par la victime. Votre tâche est importante car c’est sur vous que repose le succès de notre œuvre de réconciliation. Alors chers parents des victimes, chers proches, acceptez de pardonner en mémoire de nos disparus. Acceptez de pardonner par amour pour notre chère patrie”, a conseillé le président de la République qui avait à ses côtés le Premier ministre et plusieurs autres personnalités dont les présidents d’institution. Au nom de la famille des victimes, Yéo Sibiri a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat pour la tenue de cette cérémonie qui sera gravée à jamais dans leur mémoire. Il l’a surtout remercié pour avoir offert la gratuité des charges aux parents des victimes. “C’est pourquoi nous adhérons déjà à vos idéaux fondés sur les principes des valeurs nationales, c’est-à-dire la justice, le pardon, gage de paix et de bonheur”, a-t-il laissé entendre. Et de solliciter des appuis directs du chef de l’Etat à l’endroit des familles des disparus. Pour sa part, le maire de la commune d’Abobo, Adama Toungara, dit ne pas être surpris par la présence d’Alassane Ouattara aux côtés des disparus. Il a cité en guise d’illustration les victimes du charnier de Yopougon et des événements de mars 2004 dont les familles ont toujours bénéficié du soutien du chef de l’Etat. “Nos martyrs ne sont pas morts. Ils sont parmi nous. Ils nous regardent et j’en suis convaincu qu’ils nous bénissent”, a souligné le ministre du Pétrole, des Mines et Energie. Pour lui, les victimes prieront pour l’aboutissement du processus de réconciliation et du pardon enclenché par le chef de l’exécutif ivoirien. Des prières musulmanes et chrétiennes ont été dites par l’Imam Traoré Mamadou et Monseigneur Pascal Seka Tadé, respectivement imam de la grande mosquée de la Riviera Golf et vicaire général de l’archidiocèse d’Abidjan. Après quoi, le président de la République accompagné de la Première Dame a déposé des gerbes de fleurs sur les dépouilles mortelles. Par cet acte, Alassane Ouattara a remis le corps des centaines de victimes à leurs familles. L’inhumation de façon symbolique de Yéo Yalamissa, un jeune homme découpé à la machette pendant la crise postélectorale, a mis fin à la cérémonie.
Touré Abdoulaye
Le chef de l’Etat, qui était accompagné de la Première Dame, Mme Dominique Ouattara, a indiqué que sa présence à la levée de corps des victimes postélectorales constitue une suite logique à l’institution de la journée du 12 mai comme ‘‘journée de deuil national ’’. Emu par le témoignage fait par une dame répondant au nom de Mariam Kanté dont le mari Fofana a été tué pendant la crise postélectorale, le président de la République a donné l’assurance que la Côte d’Ivoire continuera de rendre hommage aux victimes quelle que soit leur appartenance politique, religieuse et ethnique. « Je voudrais, au nom de la Nation, m’incliner devant la mémoire de toutes les victimes et présenter mes condoléances les plus attristées aux familles éplorées. Chères familles des victimes, chers frères, chères sœurs, Je le sais, on n`oublie jamais un enfant, un conjoint, un parent ou un être cher. Mais le plus grand hommage que nous puissions rendre à nos disparus, c`est de bâtir une Côte d`Ivoire unie, forte et rassemblée. C`est pourquoi, je voudrais à nouveau vous exhorter au pardon. Le pardon le plus fort est celui accordé par la victime. Votre tâche est importante car c’est sur vous que repose le succès de notre œuvre de réconciliation. Alors chers parents des victimes, chers proches, acceptez de pardonner en mémoire de nos disparus. Acceptez de pardonner par amour pour notre chère patrie”, a conseillé le président de la République qui avait à ses côtés le Premier ministre et plusieurs autres personnalités dont les présidents d’institution. Au nom de la famille des victimes, Yéo Sibiri a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat pour la tenue de cette cérémonie qui sera gravée à jamais dans leur mémoire. Il l’a surtout remercié pour avoir offert la gratuité des charges aux parents des victimes. “C’est pourquoi nous adhérons déjà à vos idéaux fondés sur les principes des valeurs nationales, c’est-à-dire la justice, le pardon, gage de paix et de bonheur”, a-t-il laissé entendre. Et de solliciter des appuis directs du chef de l’Etat à l’endroit des familles des disparus. Pour sa part, le maire de la commune d’Abobo, Adama Toungara, dit ne pas être surpris par la présence d’Alassane Ouattara aux côtés des disparus. Il a cité en guise d’illustration les victimes du charnier de Yopougon et des événements de mars 2004 dont les familles ont toujours bénéficié du soutien du chef de l’Etat. “Nos martyrs ne sont pas morts. Ils sont parmi nous. Ils nous regardent et j’en suis convaincu qu’ils nous bénissent”, a souligné le ministre du Pétrole, des Mines et Energie. Pour lui, les victimes prieront pour l’aboutissement du processus de réconciliation et du pardon enclenché par le chef de l’exécutif ivoirien. Des prières musulmanes et chrétiennes ont été dites par l’Imam Traoré Mamadou et Monseigneur Pascal Seka Tadé, respectivement imam de la grande mosquée de la Riviera Golf et vicaire général de l’archidiocèse d’Abidjan. Après quoi, le président de la République accompagné de la Première Dame a déposé des gerbes de fleurs sur les dépouilles mortelles. Par cet acte, Alassane Ouattara a remis le corps des centaines de victimes à leurs familles. L’inhumation de façon symbolique de Yéo Yalamissa, un jeune homme découpé à la machette pendant la crise postélectorale, a mis fin à la cérémonie.
Touré Abdoulaye