100 personnes tuées par la soldatesque de Laurent Gbagbo ont reçu les hommages de la
République, hier. Les cercueils de ces 100 martyrs ont été recouverts du drapeau national et
exposés sur le terrain vague contigu au cimetière d’Abobo où le président de la République,
Son Excellence Alassane Ouattara, a effectué le déplacement pour, lui-même, honorer la
mémoire de ces disparus. La Première dame, Mme Dominique Ouattara, le Premier ministre,
les présidents d’institutions, des membres du Gouvernement, des chefs religieux et
coutumiers, des chefs de représentations diplomatiques… étaient également à cette
cérémonie. La série des allocutions a été ouverte par le ministre Adama Toungara, maire
d’Abobo. L’élu local a levé un coin du voile sur le martyr qu’a toujours vécu sa commune dès
l’avènement des refondateurs au pouvoir. «En 2000, ce fut le charnier et le carré des martyrs au cimetière de Williamsville où repose un grand nombre de jeunes d’Abobo. En mars 2004, la machine à tuer de l’ancien régime a fauché dans la fleur de l’âge, plus d’une cinquantaine de jeunes, parmi eux un enfant qui n’avait pas encore goûté au plaisir d’aller à l’école». Mais à chaque fois qu’Abobo a vécu le martyr, a fait savoir Adama Toungara, le président Alassane Ouattara a toujours été aux côtés des populations. «C’est ici à Abobo que vous êtes venu nous aider à les enterrer dans le premier carré des martyrs d’Abobo. Excellence Monsieur le président de la République, Abobo se souviendra toujours de votre présence à ses côtés à l’occasion des commémorations du souvenir de ces martyrs. Aussi, votre présence dans la commune martyre pour rendre un dernier hommage et procéder à la levée des corps de 100 victimes de la barbarie du régime défunt ne nous surprend guère», a-t-il dit. «Ces 100 victimes, a précisé Toungara, ne représentent malheureusement qu’une toute petite partie du triste et lourd bilan de plus de 3000 tués pendant la crise électorale dont 700 à Abobo». Le premier magistrat de la commune d’Abobo n’a pas manqué de témoigner la gratitude des populations au Président pour toute sa sollicitude et les grands chantiers qu’il annonce pour Abobo. A la Première dame, également, le maire a exprimé les hommages des populations pour ses bienfaits, son réconfort moral et matériel dans les moments difficiles. «Les morts ne sont pas morts, ils sont dans le souffle du vent, ils sont dans l’air qui passe» a-t-il cité le poète. Avant de conclure à l’endroit du chef de l’Etat en ces termes : «Nous affirmons que nos frères et sœurs qui sont tombés sous les balles assassines de la tyrannie ne sont pas morts pour rien. Ils sont partis en héros pour que la Côte d’Ivoire, notre cher beau pays, terre d’hospitalité et de progrès soit éternel. Nos martyrs ne sont pas morts, ils sont parmi nous, ils nous regardent, ils vous regardent. Et j’en suis convaincu, ils vous bénissent afin que le flambeau de l’espérance que vous tenez en votre main, ne s’éteigne jamais et qu’il continue de nous éclairer dans notre quête constante d’un mieux vivre ensemble dans la justice, le pardon et la réconciliation». Succédant au maire, Yéo Sibiri, porte-parole des parents des victimes, a remercié le chef de l’Etat pour la gratuité des charges dont il a fait preuve à l’égard des familles pour accompagner dignement les défunts à leur dernière
demeure. «Souvenons-nous de ces personnes… la mort de nos proches nous peine et sera
vaine si rien n’est fait pour enterrer la hache de haine dans le cœur des Ivoiriens. C’est
pourquoi, nous tous présents ici adhérons déjà à vos idéaux fondés sur les principes des
valeurs nationales c`est-à-dire la justice, le pardon, gage de paix et de bonheur. Et plus jamais de telle tragédie dans notre pays». Face aux difficultés que vivent les familles endeuillées qui ont perdu pour certaines un pilier, Yéo Sibiri a sollicité du chef de l’Etat son «appui et assistance de manière diverse» pour leur redonner l’espoir. Toutefois, malgré la douleur, a ajouté Yéo, les familles souhaitent accompagner le président de la République dans le processus de réconciliation. Car, a-t-il précisé, «elles pardonnent et veulent participer activement au pardon». Mieux a-t-il ajouté «ces familles doivent être parties intégrantes du processus de réconciliation». Deux prières dites respectivement par l’Imam de la grande mosquée de la Riviera Golf, El Hadj Traoré Mamadou et le Vicaire général de l’ Archi diocèse d’Abidjan, Monseigneur Pascal Seka Tadé, ont permis de confier l’âme des martyrs à Dieu. Le président de la République accompagné de la Première dame a ensuite déposé une gerbe de fleurs au devant des cercueils. La cérémonie a pris fin par l’enterrement de Yéo Yaramissa, jeune homme de 21 ans, dit-on, découpé à la machette. Les ministres chargés de la Solidarité, des Victimes de guerre, des Droits de l’homme… sont autant de personnalités qui ont été appelées à se joindre à la famille pour l’inhumation. Tandis que les autres corps étaient rendus à leur famille pour d’autres inhumations.
Diarrassouba Sory
République, hier. Les cercueils de ces 100 martyrs ont été recouverts du drapeau national et
exposés sur le terrain vague contigu au cimetière d’Abobo où le président de la République,
Son Excellence Alassane Ouattara, a effectué le déplacement pour, lui-même, honorer la
mémoire de ces disparus. La Première dame, Mme Dominique Ouattara, le Premier ministre,
les présidents d’institutions, des membres du Gouvernement, des chefs religieux et
coutumiers, des chefs de représentations diplomatiques… étaient également à cette
cérémonie. La série des allocutions a été ouverte par le ministre Adama Toungara, maire
d’Abobo. L’élu local a levé un coin du voile sur le martyr qu’a toujours vécu sa commune dès
l’avènement des refondateurs au pouvoir. «En 2000, ce fut le charnier et le carré des martyrs au cimetière de Williamsville où repose un grand nombre de jeunes d’Abobo. En mars 2004, la machine à tuer de l’ancien régime a fauché dans la fleur de l’âge, plus d’une cinquantaine de jeunes, parmi eux un enfant qui n’avait pas encore goûté au plaisir d’aller à l’école». Mais à chaque fois qu’Abobo a vécu le martyr, a fait savoir Adama Toungara, le président Alassane Ouattara a toujours été aux côtés des populations. «C’est ici à Abobo que vous êtes venu nous aider à les enterrer dans le premier carré des martyrs d’Abobo. Excellence Monsieur le président de la République, Abobo se souviendra toujours de votre présence à ses côtés à l’occasion des commémorations du souvenir de ces martyrs. Aussi, votre présence dans la commune martyre pour rendre un dernier hommage et procéder à la levée des corps de 100 victimes de la barbarie du régime défunt ne nous surprend guère», a-t-il dit. «Ces 100 victimes, a précisé Toungara, ne représentent malheureusement qu’une toute petite partie du triste et lourd bilan de plus de 3000 tués pendant la crise électorale dont 700 à Abobo». Le premier magistrat de la commune d’Abobo n’a pas manqué de témoigner la gratitude des populations au Président pour toute sa sollicitude et les grands chantiers qu’il annonce pour Abobo. A la Première dame, également, le maire a exprimé les hommages des populations pour ses bienfaits, son réconfort moral et matériel dans les moments difficiles. «Les morts ne sont pas morts, ils sont dans le souffle du vent, ils sont dans l’air qui passe» a-t-il cité le poète. Avant de conclure à l’endroit du chef de l’Etat en ces termes : «Nous affirmons que nos frères et sœurs qui sont tombés sous les balles assassines de la tyrannie ne sont pas morts pour rien. Ils sont partis en héros pour que la Côte d’Ivoire, notre cher beau pays, terre d’hospitalité et de progrès soit éternel. Nos martyrs ne sont pas morts, ils sont parmi nous, ils nous regardent, ils vous regardent. Et j’en suis convaincu, ils vous bénissent afin que le flambeau de l’espérance que vous tenez en votre main, ne s’éteigne jamais et qu’il continue de nous éclairer dans notre quête constante d’un mieux vivre ensemble dans la justice, le pardon et la réconciliation». Succédant au maire, Yéo Sibiri, porte-parole des parents des victimes, a remercié le chef de l’Etat pour la gratuité des charges dont il a fait preuve à l’égard des familles pour accompagner dignement les défunts à leur dernière
demeure. «Souvenons-nous de ces personnes… la mort de nos proches nous peine et sera
vaine si rien n’est fait pour enterrer la hache de haine dans le cœur des Ivoiriens. C’est
pourquoi, nous tous présents ici adhérons déjà à vos idéaux fondés sur les principes des
valeurs nationales c`est-à-dire la justice, le pardon, gage de paix et de bonheur. Et plus jamais de telle tragédie dans notre pays». Face aux difficultés que vivent les familles endeuillées qui ont perdu pour certaines un pilier, Yéo Sibiri a sollicité du chef de l’Etat son «appui et assistance de manière diverse» pour leur redonner l’espoir. Toutefois, malgré la douleur, a ajouté Yéo, les familles souhaitent accompagner le président de la République dans le processus de réconciliation. Car, a-t-il précisé, «elles pardonnent et veulent participer activement au pardon». Mieux a-t-il ajouté «ces familles doivent être parties intégrantes du processus de réconciliation». Deux prières dites respectivement par l’Imam de la grande mosquée de la Riviera Golf, El Hadj Traoré Mamadou et le Vicaire général de l’ Archi diocèse d’Abidjan, Monseigneur Pascal Seka Tadé, ont permis de confier l’âme des martyrs à Dieu. Le président de la République accompagné de la Première dame a ensuite déposé une gerbe de fleurs au devant des cercueils. La cérémonie a pris fin par l’enterrement de Yéo Yaramissa, jeune homme de 21 ans, dit-on, découpé à la machette. Les ministres chargés de la Solidarité, des Victimes de guerre, des Droits de l’homme… sont autant de personnalités qui ont été appelées à se joindre à la famille pour l’inhumation. Tandis que les autres corps étaient rendus à leur famille pour d’autres inhumations.
Diarrassouba Sory