Le 1er mai, fête du travail, a été célébré à travers le monde. Un monde dans lequel, selon le Bureau International du Travail (BIT), vivent en cette année 2012, deux cents millions de chômeurs. Sur ces deux cents millions de chômeurs, 17,4 millions vivent dans toute l’Europe. Avec une population estimée à 65,35 millions d’habitants, la France comptait en mars 2012, 2,87 millions de chômeurs, soit une augmentation de plus d’un million par rapport au chiffre de 2007, année où Nicolas Sarkozy accédait au pouvoir avec la promesse de réduire de 50% le nombre de chômeurs, en 5 ans. C’est un bel exploit qui risque d’être fort bien récompensé par les Français, dans 48 heures. Le chef de l’Etat ivoirien, qui est en ce moment en France, pour des raisons privées mais au frais des Ivoiriens, a sans doute suivi avec un grand intérêt les promesses de création d’emplois faites par les deux candidats arrivés au deuxième tour de l’élection présidentielle, lors de la célébration de cette fête du travail et sans doute encore plus, pendant le débat d’entre les deux tours que le monde entier a suivi le mercredi dernier. Il a dû, sans doute également, se rendre compte que le niveau du chômage en France est actuellement vécu par les Français comme une immense catastrophe et une humiliation de leur pays. Au point, où, s’il n’y a pas de miracle dans 48 heures, celui qui s’est présenté à eux comme le champion de la création d’emplois et du pouvoir d’achat, risque de faire les frais de leur légitime colère. Un certain Nicolas Sarkozy, grand ami de notre président et aujourd’hui complètement carbonisé par la non réalisation des promesses époustouflantes qu’il a faites aux Français. Il a beau expliquer que la crise financière que le monde et notamment l’Europe a subi y est pour quelque chose, les Français ne veulent rien entendre. Surtout qu’à côté d’eux, en Allemagne, le taux de chômage est de moitié moins important que celui de la France. Or justement, en Côte d’Ivoire aussi, notre président à nous, n’a pas moins promis que son ami Nicolas. Un million d’emplois en cinq ans, plusieurs milliards à distribuer dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Mais restons pour le moment sur les emplois, fête de travail oblige ! Sur environ 22 millions d’habitants dont on dit que nous sommes dans ce pays, 4 millions, en âge de travailler, sont au chômage. 95% de ces 4 millions de chômeurs sont des jeunes dont l’âge est compris entre 18 et 35 ans. Mais ce chiffre de 4 millions de chômeurs est vieux de 5 ans. Et quand on sait que ce pays ne fait que détruire les emplois au lieu d’en créer, et cela depuis 2002, on imagine aisément l’ampleur de la catastrophe. Un million d’emplois en cinq ans, soit deux cent mille par an, telle est donc la promesse de notre président, qu’on ne peut soupçonner de ne pas savoir le danger que représente pour un pays comme la Côte d’Ivoire, la présence dans la nature, de 4 millions de jeunes sans emplois et, chose plus grave, sans aucun espoir d’en trouver.
Mais le chef de l’Etat dont ses partisans disent qu’il est le champion de la création d’emplois a préféré s’envoler vers la France au lieu de célébrer la fête du travail (le premier de son mandat) avec les travailleurs ivoiriens, à contrario de son ami Nicolas Sarkozy qui l’a fait avec les travailleurs français. Il parait que cette façon inédite de traiter les travailleurs ivoiriens est la preuve que le président fait confiance à son premier ministre à qui il aurait donné les pleins pouvoirs pour discuter avec les syndicats. Peut-être ! Sauf que contrairement au chef de l’Etat, le premier ministre n’a pas promis un million d’emplois aux chômeurs. Lesquels sauront sans doute se souvenir de cela. Au moment opportun.
A.T.
Mais le chef de l’Etat dont ses partisans disent qu’il est le champion de la création d’emplois a préféré s’envoler vers la France au lieu de célébrer la fête du travail (le premier de son mandat) avec les travailleurs ivoiriens, à contrario de son ami Nicolas Sarkozy qui l’a fait avec les travailleurs français. Il parait que cette façon inédite de traiter les travailleurs ivoiriens est la preuve que le président fait confiance à son premier ministre à qui il aurait donné les pleins pouvoirs pour discuter avec les syndicats. Peut-être ! Sauf que contrairement au chef de l’Etat, le premier ministre n’a pas promis un million d’emplois aux chômeurs. Lesquels sauront sans doute se souvenir de cela. Au moment opportun.
A.T.