Le pouvoir Ouattara a décidé depuis le conseil des ministres du mercredi 11 juillet dernier de limoger tout le personnel de sécurité de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan(Maca) à la suite de l’évasion de 12 détenus le dimanche 8 juillet à 15h. Si 8 fugitifs ont été rattrapés, 4 en revanche sont toujours en cavale. Selon des sources pénitentiaires, cette décision de virer tous les gardes pénitentiaires en service à la Maca n’avait pas été encore signifiée aux concernés à l’heure du bouclage du journal. Le gouvernement s’est-il rendu compte qu’il a mis la charrue avant les bœufs ? Tout porte à le croire. Car, il ne s’agit pas de remplacer ces agents par leurs collègues venant d’autres établissements pénitentiaires. Est-ce cela qui va mettre fin aux évasions à la Maca ? « Non ! Le gouvernement s’est précipité à la suite de l’évasion du 4 mai dernier de limoger le régisseur Yao Patrice, le directeur de la Maca et de le remplacer par le régisseur Bandama Yobouêt. Nous avions expliqué qu’il faut doter les gardes en armes et renforcer leur autorité dans la sécurisation intérieure des prisons. Quant aux gendarmes et autres Frci, ils viennent comme force d’appui autour des maisons d’arrêt en veillant aux grains tous les jours pour faire échouer les évasions.» a relevé un garde pénitentiaire sous le sceau de l’anonymat. Celui-ci estime que les nouveaux agents qui viendront des autres prisons seront confrontés aux mêmes difficultés que leurs collègues.
«Ce ne sont pas des extra-terrestres. Ils ne pourront rien changer à la situation. Que peuvent ces gardes sans armes en face des détenus, des barres de fer en mains et cherchant à s’évader ? Soit, ils se sacrifient ou laissent faire. Mais, dans une situation où le gouvernement reste sourd aux doléances des agents, voire du mépris depuis un an, il y a peu de gardes qui peuvent sacrifier leur vie. » renchérit un autre agent pénitentiaire pour qui la création prochaine d’une unité spéciale, Frci-gendarmerie-police-gardes pénitentiaires, pour surveiller les prisons ivoiriennes n’est pas un fait nouveau. Cette expérience qui a cours dans les prisons de Bouaké et Korhogo a montré ses limites avec des évasions et les abandons de postes des Frci. Ainsi selon des gardes, il faut doter les maisons d’arrêt de systèmes de sécurité performants avec détection de métaux, de caméras de surveillance, de solides grilles de sécurité et de véritables travaux de réhabilitation des prisons. Certains agents avouent que les travaux de réhabilitation de la Maca auraient coûté moins de2 milliards F.cfa. Puisque beaucoup reste à faire encore dans la plus grande prison du pays.
Didier Kéi
«Ce ne sont pas des extra-terrestres. Ils ne pourront rien changer à la situation. Que peuvent ces gardes sans armes en face des détenus, des barres de fer en mains et cherchant à s’évader ? Soit, ils se sacrifient ou laissent faire. Mais, dans une situation où le gouvernement reste sourd aux doléances des agents, voire du mépris depuis un an, il y a peu de gardes qui peuvent sacrifier leur vie. » renchérit un autre agent pénitentiaire pour qui la création prochaine d’une unité spéciale, Frci-gendarmerie-police-gardes pénitentiaires, pour surveiller les prisons ivoiriennes n’est pas un fait nouveau. Cette expérience qui a cours dans les prisons de Bouaké et Korhogo a montré ses limites avec des évasions et les abandons de postes des Frci. Ainsi selon des gardes, il faut doter les maisons d’arrêt de systèmes de sécurité performants avec détection de métaux, de caméras de surveillance, de solides grilles de sécurité et de véritables travaux de réhabilitation des prisons. Certains agents avouent que les travaux de réhabilitation de la Maca auraient coûté moins de2 milliards F.cfa. Puisque beaucoup reste à faire encore dans la plus grande prison du pays.
Didier Kéi