Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a procédé, hier, mardi 09 Octobre, à la session d’ouverture des assises marquant le 25e anniversaire de la création de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Cette rencontre des défenseurs des Droits humains, autour du thème, " la Commission africaine des Droits de l`Homme et des peuples, 25 ans au service de la promotion et de la protection des droits de l`homme en Afrique", a servi de cadre d’échanges et d’évaluation sur la situation des droits de l’homme en Afrique. Pour le Président Alassane Ouattara "il est important pour notre organisation, après un quart de siècle de jeter un regard rétrospectif et lucide sur son fonctionnement. Afin de repartir sur de nouvelles bases nécessaires à la consolidation de l’Etat de droit, à la promotion d’une culture démocratique et au plein respect des droits de l’homme sur l’ensemble du Continent". Poursuivant, dans le même ordre, le Président de la République a tenu faire le bilan des Droits de l’Homme et des libertés publiques, jugé « catastrophique » ces dernières années en Côte d’Ivoire. « Cette situation tirait son origine de l’absence de véritable politique de protection des droits humains et d’une culture généralisée de l’impunité durant la décennie 2000- 2010. La Côte d’Ivoire a perdu 10 ans sur les 25 et nous comptons les rattraper en une année » a-t-il indiqué. Toutefois, il a souligné encore que des efforts restent encore à faire. « Aujourd’hui, si l’on reconnaît de façon unanime, une nette amélioration de la situation des Droits de l’Homme en Afrique, force est de constater qu’il reste encore du chemin à parcourir pour consacrer la vie humaine. En vérité, les Droits de l’Homme c`est-à-dire le droit de chacun d’être un homme, sont encore loin d’être garantis.» a-t-il indiqué. Citant en exemple, les violences des Droits de l’Homme et des actes de violences commis régulièrement en république malienne par des groupes terroristes, le président en exercice de la CEDEAO a appelé l’ensemble des Etats, la communauté Internationale, les organisations de la société civile, attachés à la défense de la démocratie et de la dignité humaine à se mobiliser, pour venir à bout de cette menace qui pèse sur le Mali et sur l’ensemble de la Sous-région Ouest-africaine. Toute chose qui sera renchérie par le ministre ivoirien des Droits de l`homme et des Libertés publiques, Coulibaly Gnenema : " cette situation malheureuse doit interpeller chaque Etat pour aller au-delà de la profession de foi, afin d’arriver à un engagement authentique et total en faveur de la dignité humaine". Notons que cette rencontre de deux semaines, qui a vu la participation de plus de 500 représentants d`associations et ONG, sera meublée de plusieurs conférences qui renforceront davantage les capacités de la Commission africaine pour une Afrique consciente et respectueuse de la dignité humaine.
Olivier Yao
Olivier Yao