Le tribunal militaire a déclaré le général Dogbo Blé et ses quatre co-accusés coupables des faits de séquestration, d’enlèvement et de complicité d’assassinat du colonel-major Adama Dosso.
Le tribunal militaire a condamné hier le général Dogbo Blé à 15 ans de prison ferme. Le Cdt Kipré Yagba a écopé de la même peine. Ils ont été reconnus coupables des faits de complicité d’enlèvement et d’assassinat du colonel-major Adama Dosso, le 12 mars 2011. Quant aux sergents-chefs Charles Lobé Lobé, Gustave Yapi Yapo (en fuite) et Léon Jean Noël Lagaud (celui qui a abattu la victime au Pk 42, selon ses propres aveux), ils ont été condamnés à 15 ans de détention militaire. Le sergent Ferdinand Toh, lui, a pris 12 ans de prison ferme. Le tribunal militaire les a déclarés coupables des faits d’enlèvement, de séquestration et d’assassinat de l’ex-pilote du président Félix Houphouet-Boigny. Le sergent Noël Touali a été condamné à 5 ans ferme pour arrestation illégale et séquestration de l’ex-officier supérieur à la retraite. A part le sergent Noël Touali, les autres sous-officiers condamnés étaient membres de la garde rapprochée du général Dogbo Blé. Précisons que pour les deux sous-officiers en fuite, à savoir Lobé Lobé Charles et Yapi Yapo, le tribunal a lancé un mandat d’arrêt international contre eux. C’est à 18h 57 que le président du tribunal Mathurin Kanga a rendu publique la décision au terme de dix jours de débats houleux entre le parquet militaire et les avocats de la défense.
Hier, lors de son réquisitoire, le substitut du procureur militaire, le capitaine Dosso Losséni, avait soutenu qu’il n’y avait pas de doute concernant la culpabilité des prévenus. Notamment le sergent-Noël Touali qui, selon lui, a livré en connaissance de cause le colonel-major Adama Dosso au «commando de la mort» composé de Lobé Lobé Charles, Gustave Yapi Yapo, Léon Jean Noël Lagaud et Ferdinand Toh. Pour le parquet, l’assassinat de l’officier supérieur est un meurtre prémédité dans la mesure où le contenu de l’ordre était clair et le lieu avait été indiqué. «C’est un assassinat. Les sous-officiers n’ont été que des exécutants. Ils ont exécuté un ordre de leur hiérarchie. Donc, le général Dogbo Blé et le Cdt Kipré Yagba sont les commanditaires de ce meurtre. Nous requérons que les 5 prévenus soient condamnés à 20 ans de prison ferme. Et qu’ils soient radiés des rangs des forces républicaines de Côte d’Ivoire. Et qu’ils perdent leurs grades respectifs», avait requis le parquet. Me Raoul Gohi Bi, avocat des trois officiers, avait soutenu lors de sa plaidoirie que ses clients «reconnaissent les faits et qu’ils viennent demander pardon». Quant aux conseils du général Dogbo Blé (Me Coulibaly Nagbélé, Félix Bobré et Mathurin Dirabou), ils ont rejeté les accusations portées contre leur client. Pour eux, il n’existe aucune preuve matérielle permettant d’inculper le général Dogbo Blé. Par conséquent, ils ont demandé la relaxe de l’officier général car «le doute profite à l’accusé». Me Martial Gahoua, avocat du Cdt Kipré Yagba, s’est livré au même exercice. Visiblement satisfait du verdict, c’est le sourire aux lèvres que le général Dogbo Blé et ses quatre codétenus ont quitté la grande salle de la Cour d’appel pour rejoindre leurs cellules sous bonne escorte des éléments de l’Unité d’intervention de la gendarmerie nationale, commandée par le Cdt Bassanté Badra.
Ouattara Moussa
Le tribunal militaire a condamné hier le général Dogbo Blé à 15 ans de prison ferme. Le Cdt Kipré Yagba a écopé de la même peine. Ils ont été reconnus coupables des faits de complicité d’enlèvement et d’assassinat du colonel-major Adama Dosso, le 12 mars 2011. Quant aux sergents-chefs Charles Lobé Lobé, Gustave Yapi Yapo (en fuite) et Léon Jean Noël Lagaud (celui qui a abattu la victime au Pk 42, selon ses propres aveux), ils ont été condamnés à 15 ans de détention militaire. Le sergent Ferdinand Toh, lui, a pris 12 ans de prison ferme. Le tribunal militaire les a déclarés coupables des faits d’enlèvement, de séquestration et d’assassinat de l’ex-pilote du président Félix Houphouet-Boigny. Le sergent Noël Touali a été condamné à 5 ans ferme pour arrestation illégale et séquestration de l’ex-officier supérieur à la retraite. A part le sergent Noël Touali, les autres sous-officiers condamnés étaient membres de la garde rapprochée du général Dogbo Blé. Précisons que pour les deux sous-officiers en fuite, à savoir Lobé Lobé Charles et Yapi Yapo, le tribunal a lancé un mandat d’arrêt international contre eux. C’est à 18h 57 que le président du tribunal Mathurin Kanga a rendu publique la décision au terme de dix jours de débats houleux entre le parquet militaire et les avocats de la défense.
Hier, lors de son réquisitoire, le substitut du procureur militaire, le capitaine Dosso Losséni, avait soutenu qu’il n’y avait pas de doute concernant la culpabilité des prévenus. Notamment le sergent-Noël Touali qui, selon lui, a livré en connaissance de cause le colonel-major Adama Dosso au «commando de la mort» composé de Lobé Lobé Charles, Gustave Yapi Yapo, Léon Jean Noël Lagaud et Ferdinand Toh. Pour le parquet, l’assassinat de l’officier supérieur est un meurtre prémédité dans la mesure où le contenu de l’ordre était clair et le lieu avait été indiqué. «C’est un assassinat. Les sous-officiers n’ont été que des exécutants. Ils ont exécuté un ordre de leur hiérarchie. Donc, le général Dogbo Blé et le Cdt Kipré Yagba sont les commanditaires de ce meurtre. Nous requérons que les 5 prévenus soient condamnés à 20 ans de prison ferme. Et qu’ils soient radiés des rangs des forces républicaines de Côte d’Ivoire. Et qu’ils perdent leurs grades respectifs», avait requis le parquet. Me Raoul Gohi Bi, avocat des trois officiers, avait soutenu lors de sa plaidoirie que ses clients «reconnaissent les faits et qu’ils viennent demander pardon». Quant aux conseils du général Dogbo Blé (Me Coulibaly Nagbélé, Félix Bobré et Mathurin Dirabou), ils ont rejeté les accusations portées contre leur client. Pour eux, il n’existe aucune preuve matérielle permettant d’inculper le général Dogbo Blé. Par conséquent, ils ont demandé la relaxe de l’officier général car «le doute profite à l’accusé». Me Martial Gahoua, avocat du Cdt Kipré Yagba, s’est livré au même exercice. Visiblement satisfait du verdict, c’est le sourire aux lèvres que le général Dogbo Blé et ses quatre codétenus ont quitté la grande salle de la Cour d’appel pour rejoindre leurs cellules sous bonne escorte des éléments de l’Unité d’intervention de la gendarmerie nationale, commandée par le Cdt Bassanté Badra.
Ouattara Moussa