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Politique Publié le samedi 27 avril 2013 | AIP

Ouattara compte briguer un second mandat en 2015

© AIP Par DR
Bouaflé : le Président Alassane Ouattara a lancé les travaux de construction du nouveau pont sur le fleuve Marahoué
Samedi 22 septembre 2012. Bouaflé. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara a lancé les travaux de construction du nouveau pont sur le fleuve Marahoué
Abidjan - Selon toute vraisemblance, le président ivoirien, Alassane Ouattara, sera candidat à sa propre succession, en 2015, pour son second mandat, annonce l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, dans une interview à paraître dimanche, et rapporté, le 26 avril, par l’Agence France Presse(AFP), et qui justifie cette probable candidature par le désir de "pouvoir poursuivre le redressement de son pays".

"Oui, vraisemblablement, je serai amené à solliciter un deuxième mandat", a-t-il laissé entendre à Jeune Afrique, qui voulait connaître ses intentions futures quant à l’élection présidentielle, en 2015. Par cette annonce, le chef de l’Etat ivoirien va mettre, sans doute, un terme aux supputations sur la possibilité d’un second mandat qui vont bon train dans les états-majors politiques, au lendemain des élections locales, couplées municipales et régionales, qui consacrent, à nouveau, que sa formation regorge de vitalité.

"Quand on décide de s’engager en politique, c’est parce qu’on a des objectifs; le mien était d’être Président pour apporter ma contribution au redressement de mon pays (...) Je ne pense pas qu’il soit possible de redresser la Côte d’Ivoire comme je le voudrais dans les trois années à venir", a-t-il allégué.

Vainqueur de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 aux dépens de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara a prêté serment le 06 mai devant le conseil constitutionnel, présidé par le professeur de droit, Paul Yao N’Dré, qui a confessé, ce même jour, s’être fourvoyé en attribuant une première fois la victoire à Gbagbo, alors que les chiffres de la commission électorale indépendante et ceux de la certification de l’ONU accordent plutôt la victoire à Ouattara.

Ce juridisme dont la Côte d’Ivoire aurait pu faire l’économie a ouvert une longue crise post-électorale qui a fait plus de 3.000 morts, de nombreux disparus et blessés, d’après les statistiques de l’ONU et du gouvernement ivoirien, au terme d’une vaste enquête nationale. M. Ouattara fut investi, le 21 mai 2011, à Yamoussoukro, capitale politique et administtrative du pays, devant plus de 20 chefs d’Etat et de Gouvernement étrangers.

Ayant pris les destinées d’un pays devenu exsangue, le gouvernement, sous son impulsion, mène de front un ambitieux pari de réconciliation nationale, confié à l’ancien Premier ministre, Charles Konan Banny, et la reconstruction post-crise, entérinée par le plan national de développement, validé à Paris, en 2012, par la communauté des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux, pour plus de 4.000 milliards de francs CFA. Auparavant, le gouvernement ivoirien, qui a réalisé un taux de croissance de 8,9%, en 2012, a obtenu des clubs de Paris et de Londres l’annulation totale et partielle de la dette de l’Etat de Côte d’Ivoire, cumulée à plus de 4000 milliards de francs CFA.

Hormis les grands travaux d’infrastructures en cours de réalisation dont le troisième pont d’Abidjan, baptisé "Pont Henri Konan Bédié", du nom de l’ancien chef de l’Etat, l’un de ses alliés au sein d’une coalition politique stratégique, celui de Jacqueville(au Sud), l’échangeur de la Riviéra-2(à l’Est d’Abidjan), de la Marahoué(centre-ouest), le barrage hydro-électrique de Soubré(Sud-ouest), l’autoroute Abidjan-Grand-Bassam(Sud), auxquels s’ajoute le programme de réhabilitation des universités, le gouvernement ivoirien est à la manoeuvre.

Grâce au programme présidentiel d’urgence de 45 milliards, mis en place au lendemain de la fin de la crise post-électorale, puis de 65 milliards en 2012, le gouvernement assure également l’approvisionnement en eau et en électricité des ménages, qui commencent à s’offrir au moins deux repas quotidiennement, tout en colmatant, avec beaucoup de succès, les brêches provoquées par les dysfonctionnements dans la gouvernance publique, illustrés par la nouvelle réforme dans la filière café-cacao, les investissements dans l’électricité et l’adduction d’eau au profit des ménages, notamment dans des conditions plus souples pour les foyers démunis.

Traduisant son engagement à rendre l’école obligatoire jusqu’à 15 ans, le gouvernement ivoirien a inauguré le programme avec la distribution de kits gratuits aux enfants, appuyé par l’action de la fondation Children of Africa qui fait de la condition de l’enfant africain et ivoirien son violon d’Ingres. Même si le programme de gratuité des soins a révélé des écueils dans sa mise en oeuvre, la gratuité corrigée au niveau des seuls accouchements par césarienne constitue une avancée.

La facilitation de l’enregistrement des enfants ivoiriens à l’état civil, l’indice de sécurité, en dépit de bouffées de chaleur charriées par quelques nostalgiques du désorde laissent augurer d’une quiétude retrouvée; les ivoiriens voyageant de plus en plus, font des virées nocturnes comme ils en raffolent; tout cela indique que la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny est de retour avec Ouattara.

Et pour couronner le tout, le leadership de plus en plus reconnu de Ouattara dans la gestion des crises politiques sur le continent, ainsi que dans la diplomatie régionale et internationale n’offre-t-il pas, après tout, suffisamment de raisons au petit-fils de l’empéreur Sékou Ouattara pour négocier un second mandat ? En tout état de cause, c’est tout le mal que bon nombre de bien-pensants lui souhaitent.
(AIP)
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