Gagnoa – Un enseignant à la retraite a créé l'événement, mercredi, à Gagnoa, en présence du ministre de la Promotion de la jeunesse et des Sports, Alain Lobognon, ainsi que le nombreux public présent, en faisant chanter l'hymne national, l'Abidjanaise, en langue Bété, par une chorale de jeunes lycéens de Gagnoa, à l'occasion de l'ouverture solennelle, au stade Biaka Boda, de la première édition des phases finales nationales des jeux scolaires et universitaires organisés par l’office ivoirien des sports scolaires et universitaires (OISSU).
Animateur socioculturel à la radio locale, ‘’Prestige FM’’, Boniface Gbagbiri, est instituteur à la retraite, depuis 2005, et commissaire régional de la CDVR de la région du Gôh depuis janvier 2013. Il est souvent sollicité pour faire de la traduction dans les cérémonies officielles à Gagnoa. Celui-ci a expliqué qu’il a été contacté, mardi, par la direction régionale de la Culture, à Gagnoa, qui a exprimé le besoin de faire chanter en Bété l’"Abidjanaise", à la cérémonie de lancement des phases finales nationales de l’OISSU qui ont eu lieu mercredi.
Selon le principal artisan, rencontré samedi, par l'AIP, il a réussi cette prouesse de traduire l'Abidjanaise en une heure, et la mise en chant s’est faite en une demi-journée. Boniface Gbagbiri a indiqué avoir d’abord fait seul la transcription de l’hymne national, puis traduit en Bété, par la suite, tout en lui accordant du rythme après quoi, a-t-il précisé, il a calculé les rimes en jouant sur les syllabes, non sans prendre soin de lui construire des accents poétiques(créer du sens aux vers dégagés en français).
L’Agence ivoirienne de presse a rencontré, samedi, le traducteur de l’"Abidjanaise" en langue Bété, afin qu’il explique comment il a procédé pour parvenir à une traduction
L’une des difficultés rencontrées et surmontée était de savoir "comment concilier le début des vers avec la fin lors de la traduction parce que, très souvent, la phrase en Bété se termine là, où elle commence en français, et il fallait(donc) trouver les deux sens et les allier", a expliqué M. Gbagbiri. Puis, il a indiqué que, une fois la traduction achevée, la direction de la Culture l'a fait appuyer par un maître de chorale de la place qui a construit les sonorités à partir des syllabes qu'il a choisis au niveau des quatorze vers de l’Abidjanaise.
Quant au travail d’ajustement des longueurs des vers et des intonations, il a souligné que celui-ci s’est fait avec le traducteur, l’organiste et le maître d'une chorale, en quelques heures, de sorte que, en moins d’une journée, l’"Abidjanaise" pouvait être chantée en Bété par les élèves, a-t-il soutenu, plaidant pour la promotion des langues ivoiriennes, par le biais de l’école et, avec les enseignants, les élèves seraient mieux imprégnés de leur culture. Ce qui contribuerait à leur épanouissement personnel et scolaire, tout en raffermissant en eux le sentiment national.
(AIP)
jmk/kkp/nf
Animateur socioculturel à la radio locale, ‘’Prestige FM’’, Boniface Gbagbiri, est instituteur à la retraite, depuis 2005, et commissaire régional de la CDVR de la région du Gôh depuis janvier 2013. Il est souvent sollicité pour faire de la traduction dans les cérémonies officielles à Gagnoa. Celui-ci a expliqué qu’il a été contacté, mardi, par la direction régionale de la Culture, à Gagnoa, qui a exprimé le besoin de faire chanter en Bété l’"Abidjanaise", à la cérémonie de lancement des phases finales nationales de l’OISSU qui ont eu lieu mercredi.
Selon le principal artisan, rencontré samedi, par l'AIP, il a réussi cette prouesse de traduire l'Abidjanaise en une heure, et la mise en chant s’est faite en une demi-journée. Boniface Gbagbiri a indiqué avoir d’abord fait seul la transcription de l’hymne national, puis traduit en Bété, par la suite, tout en lui accordant du rythme après quoi, a-t-il précisé, il a calculé les rimes en jouant sur les syllabes, non sans prendre soin de lui construire des accents poétiques(créer du sens aux vers dégagés en français).
L’Agence ivoirienne de presse a rencontré, samedi, le traducteur de l’"Abidjanaise" en langue Bété, afin qu’il explique comment il a procédé pour parvenir à une traduction
L’une des difficultés rencontrées et surmontée était de savoir "comment concilier le début des vers avec la fin lors de la traduction parce que, très souvent, la phrase en Bété se termine là, où elle commence en français, et il fallait(donc) trouver les deux sens et les allier", a expliqué M. Gbagbiri. Puis, il a indiqué que, une fois la traduction achevée, la direction de la Culture l'a fait appuyer par un maître de chorale de la place qui a construit les sonorités à partir des syllabes qu'il a choisis au niveau des quatorze vers de l’Abidjanaise.
Quant au travail d’ajustement des longueurs des vers et des intonations, il a souligné que celui-ci s’est fait avec le traducteur, l’organiste et le maître d'une chorale, en quelques heures, de sorte que, en moins d’une journée, l’"Abidjanaise" pouvait être chantée en Bété par les élèves, a-t-il soutenu, plaidant pour la promotion des langues ivoiriennes, par le biais de l’école et, avec les enseignants, les élèves seraient mieux imprégnés de leur culture. Ce qui contribuerait à leur épanouissement personnel et scolaire, tout en raffermissant en eux le sentiment national.
(AIP)
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