“L’activité de régulation économique des entreprises de presse par la CNP, vise notamment, à assainir le marché de la presse pour instaurer un climat de concurrence loyale, à valoriser la fonction de journaliste professionnel et de professionnel de la Communication, à encourager le management rigoureux des ressources humaines, à encourager le civisme fiscal et à inciter les entreprises du secteur à remplir leurs obligations sociales». Cette longue tirade est un extrait des propos liminaires de Raphaël Lakpé, Président du Conseil National de la Presse (CNP) qui rendait, hier à son siège à Cocody- II Plateaux, le verdict de la délibération de sa 13ème session ordinaire tenue le 6 juin dernier. Selon le Président de l’organe de régulation de la presse écrite en Côte d’Ivoire, le CNP a démarré, depuis le 23 octobre 2012, une mission de contrôle et d’évaluation dans 60 entreprises de presse éditant 70 journaux. Cette mission, d’après les dires de M. Lakpé, ayant pour but de sonder la santé économique de ces sociétés et la conformité de leurs rédactions avec la loi portant régime juridique de la presse, le CNP a constaté entre autres anomalies : « Environ 50% des rédacteurs en chef, rédacteurs en chef adjoints, secrétaires généraux de rédaction n’étaient pas détenteurs de la carte d’identité de journalistes professionnels et de professionnels de la communication»; «75% des 70 rédactions visitées n’étaient pas composées majoritairement de journalistes professionnels»; «60% des entreprises ne payaient pas leurs journalistes professionnels à la hauteur des 1400 points requis au terme des dernières négociations entre les syndicats de la presse et le Groupement des Editeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) » ; « 25 entreprises, soit 34% avaient affirmé avoir déclaré leur personnel à la CNPS sans preuve»…
Vu le caractère alarmant des résultats de cette étude, le CNP a donc décidé d’accorder, pour compter du 28 mars 2013, un nouveau délai de deux mois à toutes les entreprises pour qu’elles se conforment à la loi portant régime juridique de la presse. Ainsi donc, à la fin de ce moratoire, les délibérations du 6 juin dernier ont permis au CNP de déterminer quatre catégories d’entreprises (voir les listes). Il s’agit de «celles qui respectent l’ensemble des critères légaux». Elles sont au nombre de neuf. «Celles respectant au moins les trois quarts de ces critères et qui sont mises en demeure». Elles sont au nombre de 26. «Celles ne présentant pas les caractéristiques d’une entreprise de presse», elles sont sous le coup de la suspension; elles sont au nombre de 34. A ces dernières s’ajoutent 17 autres qui n’ont pas été visitées par le CNP. Il y a également celles ayant disparu du marché et susceptibles d’y revenir à tout moment. S’agissant des journaux édités par les entreprises mises en demeure, ils ont encore 15 jours pour se mettre en règle, sous peine de rejoindre le groupe des suspendus. Quant à ces derniers, a expliqué Raphaël Lakpé, «au fur et à mesure de leur régularisation, ils pourront revenir sur le marché». Aussi le Président du CNP n’ a t-il manqué, en qualité de journaliste professionnel, d’encourager les responsables des entreprises à se conformer à la loi portant régime juridique de la presse. Quant aux mesures de coercition, M. Lakpé a rasséréné les journalistes et responsables d’entreprises de presse qui ont effectué nombreux le déplacement: «Nous travaillons de concert avec tous les imprimeurs et le distributeur Edipresse. Maintenant, si un journal qui n’a pas le droit de paraître est sur le marché, nous nous en référons au procureur de la République qui fera appliquer la loi». A noter, pour l’application de la convention, le CNP a obtenu des syndicats des journalistes et du patronat une application progressive de ladite convention. Ainsi, de septembre à décembre 2012, la valeur du point de 1400 devrait être appliquée. A partir de janvier 2013, cette valeur devrait passer à 1700 et à partir de 2014, la convention devrait être appliquée dans son intégralité, c’est- à- dire 1900.
Sur les 12 conseillers qui siègent au CNP, il faut souligner que six sont des journalistes professionnels. De ce fait, ce sont donc des hommes du sérail qui ont conscience de la valorisation du métier de journaliste qui délibèrent sur la vie de corporation. Pour juguler ses difficultés.
Jean- Antoine Doudou
Vu le caractère alarmant des résultats de cette étude, le CNP a donc décidé d’accorder, pour compter du 28 mars 2013, un nouveau délai de deux mois à toutes les entreprises pour qu’elles se conforment à la loi portant régime juridique de la presse. Ainsi donc, à la fin de ce moratoire, les délibérations du 6 juin dernier ont permis au CNP de déterminer quatre catégories d’entreprises (voir les listes). Il s’agit de «celles qui respectent l’ensemble des critères légaux». Elles sont au nombre de neuf. «Celles respectant au moins les trois quarts de ces critères et qui sont mises en demeure». Elles sont au nombre de 26. «Celles ne présentant pas les caractéristiques d’une entreprise de presse», elles sont sous le coup de la suspension; elles sont au nombre de 34. A ces dernières s’ajoutent 17 autres qui n’ont pas été visitées par le CNP. Il y a également celles ayant disparu du marché et susceptibles d’y revenir à tout moment. S’agissant des journaux édités par les entreprises mises en demeure, ils ont encore 15 jours pour se mettre en règle, sous peine de rejoindre le groupe des suspendus. Quant à ces derniers, a expliqué Raphaël Lakpé, «au fur et à mesure de leur régularisation, ils pourront revenir sur le marché». Aussi le Président du CNP n’ a t-il manqué, en qualité de journaliste professionnel, d’encourager les responsables des entreprises à se conformer à la loi portant régime juridique de la presse. Quant aux mesures de coercition, M. Lakpé a rasséréné les journalistes et responsables d’entreprises de presse qui ont effectué nombreux le déplacement: «Nous travaillons de concert avec tous les imprimeurs et le distributeur Edipresse. Maintenant, si un journal qui n’a pas le droit de paraître est sur le marché, nous nous en référons au procureur de la République qui fera appliquer la loi». A noter, pour l’application de la convention, le CNP a obtenu des syndicats des journalistes et du patronat une application progressive de ladite convention. Ainsi, de septembre à décembre 2012, la valeur du point de 1400 devrait être appliquée. A partir de janvier 2013, cette valeur devrait passer à 1700 et à partir de 2014, la convention devrait être appliquée dans son intégralité, c’est- à- dire 1900.
Sur les 12 conseillers qui siègent au CNP, il faut souligner que six sont des journalistes professionnels. De ce fait, ce sont donc des hommes du sérail qui ont conscience de la valorisation du métier de journaliste qui délibèrent sur la vie de corporation. Pour juguler ses difficultés.
Jean- Antoine Doudou