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Société Publié le mardi 16 juillet 2013 | Notre Voie

Le calvaire des Abidjanais a commencé : Les wôrô-wôrô banalisés interdits au Plateau

© Notre Voie Par Didier Assoumou
Transport urbain: La grève des Taxis-compteurs se poursuit
Aucune trace de wôrô-wôrô dans les gares du Plateau, de Koumassi et de bien d’autres communes du district d’Abidjan où les Abidjanais ont l’habite d’emprunter ces véhicules banalisés. Dans les différentes gares adossées au supermarché Cash center, à proximité de la Chambre de commerce, de l’externat Saint-Paul, de l’immeuble La Pyramide… au Plateau, les taxis-compteurs de couleur rouge sont les seuls maîtres du terrain. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ils ne boudent pas de joie. «Les wôrô-wôrô nous livrent une concurrence déloyale. Ils ne payent que 18 mille FCfa par mois comme assurance alors que nous payons 40 mille FCfa à la Matca. Pour être en règle et être autorisé à rouler, nous avons déboursé pas moins de 400 mille FCfa. Nous payons la patente à 130 mille FCfa alors que les véhicules banalisés ne paient rien du tout. Il n’y a pas un seul chauffeur de taxi compteur qui ne soit pas heureux. Nous arrivons maintenant à avoir nos recettes», se réjouit Traoré C, un chauffeur de taxi-compteur qui s’est installé dans une des gares wôrô-wôrô du Plateau.
Le revers de la médaille, c’est que les usagers de wôrô-wôrô qui ne se sentent pas en sécurité dans les Gbakas et qui ont horreur de la lenteur des autobus souffrent tant que cette situation perdure. Les taxis compteurs sont en nombre insuffisant pour transporter le monde qui emprunte les wôrô-wôrô. Constat. Hier matin, à la gare Lavage de Yopougon, l’absence des wôrô-wôrô s’est fait négativement sentir. Les usagers de cette commune en ont énormément souffert, contraint de «lutter» pour obtenir une place dans un véhicule. L’attente a été longue, parfois harassante, comme à la gare de la Riviera Palmeraie.
Mais jusqu’à quand la guerre déclarée par les pouvoirs publics contre ces wôrô-Wôrô qui ont proliféré depuis la crise postélectorale durera-t-elle ? De nombreux travailleurs abusivement licenciés ou victimes du rattrapage ethnique ont trouvé leur salut dans cette activité. Rares sont ceux qui ont pu conserver leurs véhicules, après le passage des Frci. Ils les exploitent commercialement pour joindre les deux bouts.
Ce n’est pas la première fois que le régime lance ce ballon d’essai. La première expérience a été un échec. Face à l’incapacité des taxi-compteurs de répondre à la forte demande et à la grogne persistante des populations, les pouvoirs publics ont reculé. Ils ont donné un sursis aux wôrô-wôrô pour se mettre à jour. Malheureusement, ces derniers ont encore prêté le flanc. Par négligence ou par manque de moyens, ils ne sont pas en règle.

Charles Bédé
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