Le Ramadan s’écoule allègrement vers ses 9 ou 10 derniers jours. Baptisée décade de la miséricorde, les musulmans sont appelés pendant cette dernière tranche du mois du jeûne à demeurer et à redoubler l’adoration d’Allah. Et ce, dans une mosquée. Il s’agit de l’Itikaf. Si l’on en croit l’Imam Koné Zackaria, Secrétaire général de l’Association des musulmans sunnites de Côte d’Ivoire (Amsci), Al I’tikaf désigne le fait de rester dans la mosquée avec l’intention de l’adoration. « L’I’tikaf est une Sounna pratiquée et enseignée par le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui). De nombreux hadiths l’attestent si bien notamment celui notant que le messager d’Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) faisait l’I’tikaf les dix derniers jours du mois de Ramadhan jusqu’à ce qu’Allah prit sa vie », a-t-il signifié. Avant de préciser que l’I’tikaf peut être fait en dehors du mois de Ramadan, mais il est préférable de le faire durant ce mois en rappel de la pratique du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui). Quels en sont les mérites ? A cette question, le guide sunnite basé à Abobo-Anador indique que l’essence est la recherche de la nuit du destin. «La raison pour laquelle le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) était constant dans l’I’tikaf les dix derniers jours du mois de Ramadhan, était qu’il recherchait la nuit du destin qui se trouve dans les dernières nuits du Ramadan. Le fidèle qui passe toutes ces nuits à l’adoration pendant la retraite dans une mosquée où on officie la prière du vendredi, est sûr de gagner la nuit de la destinée (Qadr). Or, l’âme qui a pêché, l’âme qui est perdue se retrouve, trouve sa guérison du fait de l’adoration accrue d’Allah à qui il obéit et fuit tout ce qu’il interdit. C’est ce qui amène certains érudits à dire que l’Itikaf est la retraite du rachat des âmes qui étaient attachés simplement aux choses de ce monde et détachés de Dieu », a-t-il enseigné. Sur ce point, il a insisté sur le fait que toute âme gouttera à la mort. Aussi, tout fidèle se doit-il de visiter son capital spirituel et relationnel avec Allah avant que la mort ne frappe. «Chacun doit considérer que c’est son dernier Ramadan et ainsi faire l’Itikaf de la meilleure manière, c'est-à-dire avec abnégation et rigueur. Etant donné que c’est une voie pour gagner le paradis qui passe par la rémission des pêchés et l’obéissance à Allah, un Itikaf bien fait garantit le pardon divin, anoblit l’âme qui se nourrit de l’adoration, commande le corps qui fuit les plaisirs du bas-monde et ouvre les portes de la Miséricorde divine donc du Paradis», a-t-il conclu.
Société Publié le mercredi 24 juillet 2013 | L’intelligent d’Abidjan
