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Société Publié le lundi 7 octobre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Tabaski / Menace sur les prix des moutons: Ce qui divise les bouviers et le District d’Abidjan

A quelques jours de la fête de Tabaski, la tension est montée d’un cran le vendredi 4 octobre 2013 entre bouviers et le District d’Abidjan qui a complètement rasé les enclos de bétails qui se trouvaient aux alentours de l’abattoir de Port-Bouët. Une affaire de foire organisée chaque année serait à l’origine de ce malentendu.

Assis sous une cabane, le regard fixé sur le conducteur du Caterpillar, Kaboré Amadou chef de parc de mouton n’en croit pas ses yeux. C’est tout son investissement pendant 18 années qu’on vient de détruire en l’espace de 30 minutes, devant l’abattoir. Il accuse le District d’Abidjan qui leur demande de payer au moins 180.000f, afin de bénéficier de nouveaux enclos construits à l’intérieur de l’abattoir. ‘’ Le mouton n’est pas aussi cher au Burkina ou au Mali comme on le pense. C’est à cause de l’attitude des responsables du District d’Abidjan que le mouton est cher en Côte d’Ivoire. Et nous sommes obligés de vendre à 100.000f un mouton que nous avons acheté à 50.000f au Burkina ou au Mali. A l’approche des fêtes, on nous fait payer des taxes supplémentaires. Depuis 1995, j’ai été le premier vendeur de bétail à installer un enclos ici. Le District d’Abidjan veut nous recaser à des coûts exorbitants et surtout à dix jours de la fête de la Tabaski et c’est ce que nous ne comprenons pas’’, a dénoncé d’entrée Kaboré Amadou. A l’en croire, en plus de la somme de 120.000f qui représente les frais d’un enclos qui ne peut que contenir 80 bétails, chaque bouvier doit payer 70.000f comme taxe au District. Pour bénéficier de l’espace aménagé, chaque vendeur devra s’acquitter de 180.000f à 190.000f. ‘’Les travaux de construction ne sont pas terminés. Nous n’avons même pas échangé avec les responsables du District et voilà qu’on envoie des machines pour casser nos enclos avec l’aide des FRCI qui nous frappent comme des moutons en cas de résistance. Nous voulons des interlocuteurs crédibles, parce que nous ne sommes pas prêts à remettre de l’argent à des individus qui viennent s’enrichir sur le dos de vendeurs de moutons à l’approche de chaque fête’’, a expliqué Kaboré qui doit dans son cas, louer trois enclos pour contenir ses moutons. ‘’Ce qui veut dire que je dois débourser 570.000f à quelques jours de la fête. Qu’on ne soit pas étonné si le prix du mouton grimpe encore. Nous demandons au gouvernement de nous aider parce que nous sommes à bout de souffle. Lors des précédentes fêtes de tabaski, nous payions la somme de 30.000f pendant la foire, mais cette fois-ci, on nous demande trop de taxes’’, a-t-il fustigé.

La réaction du District d’Abidjan

«Le District a construit des stands pour les petits ruminants et les travaux ont été réalisés à 70%. Nous l’avons fait pour l’hygiène, la sécurité et le confort à la fois pour les vendeurs et pour les acheteurs. La vente du bétail doit se faire dans un environnement saint. Il y a souvent eu des braquages sur ce site. Plusieurs fois, des acheteurs de mouton ont été agressés et dépossédés de leur argent. C’est pourquoi nous avons pris toutes ces mesures afin que la foire de la Tabaski se passe dans un cadre agréable. Les taxes dont ils se plaignent sont la contribution aux travaux qui ont été réalisés sur le site. C’est un projet BOT et l’opérateur doit rentrer dans ses fonds. Il s’agit en fait, de la foire de la tabaski que nous organisons chaque année. Et une fois qu’ils auront payé la somme de 120.000f, on les installera définitivement dans l’enceinte de la clôture de l’abattoir ».

Dosso Villard
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