Les marchands de bétail dénoncent le paiement de taxes élevées et de faux frais à l’abattoir de Port-Bouët.
Les acteurs de la filière bétail-viande sont en colère. Réunis hier, à Port-Bouët, à l’initiative d’Hassan Dramera, président de l’Union régionale des éleveurs et marchands de bétail (Uremab), les opérateurs maliens ont crié leur ras-le bol face au racket dont ils ont fait l’objet lors de la foire de la Tabaski. Selon Ali Comta, marchand de bétail, au niveau du parc à bétail, c’était le désordre et le racket. « J’ai déboursé 150.000 F afin de bénéficier d’un enclos pour mes 115 moutons. Comment voulez-vous que je vende ces animaux ?», s’interroge-t-il ? Pis, décrie-t-il, en dépit des 10.000 F à lui exigés pour la sécurité, onze de ses moutons ont été volés. Quant à Moussa Dembélé, malgré les 180.000 F qu’il a payés, il n’a eu aucun enclos. « Dès mon arrivée, on m’a obligé à payer 180.000 F. Mais finalement, j’ai dû moi-même me débrouiller pour trouver un espace afin de caser mes bêtes. Mais cela n’a pas empêché que je perde quelques têtes », déplore-t-il. Amadou Souleba, un autre commerçant, ne dit pas autre chose. «On m’a volé dix moutons. J’ai vraiment souffert. Et pourtant depuis la frontière jusqu’à Abidjan, les dispositions prises par les autorités ont fait que le voyage était fluide », a-t-il apprécié, quoique mécontent. C’est pourquoi, Mamadou Diallo prévient que si l’Etat n’intervient pas, l’année prochaine, les opérateurs iront vendre leur bétail dans d’autres pays de la sous-région. « On ne peut pas faire le commerce et perdre. Si les entraves ne sont pas levées, nous prendrons nos responsabilités», prévient-il, amer. Pour Hassan Dramera, ce n’est pas un combat de personnes. « Le marché des enclos est géré de façon cavalière par une seule structure contrairement à celui des bœufs. Ce qui cause d’énormes désagréments aux opérateurs. Nous ne pouvons pas tolérer ces abus », vocifère-t-il. Pour lui, ce sont plus de cent millions F qui ont été prélevés de façon indue sur les opérateurs durant la période de la Tabaski. Conséquence, le prix des moutons était trop élevé pour les populations. Ce qui a fait que celles-ci n’ont pas pu acheter les moutons pour faire leur sacrifice divin. « Plusieurs marchands sont retournés avec des camions de moutons, faute de clients. Quand vous calculez les frais de transport, cela constitue une énorme perte. Nous sommes excédés », se plaint le président de l’Uremab. Au dire de M. Dramera, cette rencontre historique est un signal à tous les intervenants de la filière. Le président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (Faca-ci), Marius Comoé ainsi que celui de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci), Farik Soumahoro, ont apporté leur soutien aux marchands de bétail. Ils ont promis de tout mettre en œuvre afin d’interpeller les pouvoirs publics sur ces dérives à l’abattoir.
Ahua K.
Les acteurs de la filière bétail-viande sont en colère. Réunis hier, à Port-Bouët, à l’initiative d’Hassan Dramera, président de l’Union régionale des éleveurs et marchands de bétail (Uremab), les opérateurs maliens ont crié leur ras-le bol face au racket dont ils ont fait l’objet lors de la foire de la Tabaski. Selon Ali Comta, marchand de bétail, au niveau du parc à bétail, c’était le désordre et le racket. « J’ai déboursé 150.000 F afin de bénéficier d’un enclos pour mes 115 moutons. Comment voulez-vous que je vende ces animaux ?», s’interroge-t-il ? Pis, décrie-t-il, en dépit des 10.000 F à lui exigés pour la sécurité, onze de ses moutons ont été volés. Quant à Moussa Dembélé, malgré les 180.000 F qu’il a payés, il n’a eu aucun enclos. « Dès mon arrivée, on m’a obligé à payer 180.000 F. Mais finalement, j’ai dû moi-même me débrouiller pour trouver un espace afin de caser mes bêtes. Mais cela n’a pas empêché que je perde quelques têtes », déplore-t-il. Amadou Souleba, un autre commerçant, ne dit pas autre chose. «On m’a volé dix moutons. J’ai vraiment souffert. Et pourtant depuis la frontière jusqu’à Abidjan, les dispositions prises par les autorités ont fait que le voyage était fluide », a-t-il apprécié, quoique mécontent. C’est pourquoi, Mamadou Diallo prévient que si l’Etat n’intervient pas, l’année prochaine, les opérateurs iront vendre leur bétail dans d’autres pays de la sous-région. « On ne peut pas faire le commerce et perdre. Si les entraves ne sont pas levées, nous prendrons nos responsabilités», prévient-il, amer. Pour Hassan Dramera, ce n’est pas un combat de personnes. « Le marché des enclos est géré de façon cavalière par une seule structure contrairement à celui des bœufs. Ce qui cause d’énormes désagréments aux opérateurs. Nous ne pouvons pas tolérer ces abus », vocifère-t-il. Pour lui, ce sont plus de cent millions F qui ont été prélevés de façon indue sur les opérateurs durant la période de la Tabaski. Conséquence, le prix des moutons était trop élevé pour les populations. Ce qui a fait que celles-ci n’ont pas pu acheter les moutons pour faire leur sacrifice divin. « Plusieurs marchands sont retournés avec des camions de moutons, faute de clients. Quand vous calculez les frais de transport, cela constitue une énorme perte. Nous sommes excédés », se plaint le président de l’Uremab. Au dire de M. Dramera, cette rencontre historique est un signal à tous les intervenants de la filière. Le président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (Faca-ci), Marius Comoé ainsi que celui de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci), Farik Soumahoro, ont apporté leur soutien aux marchands de bétail. Ils ont promis de tout mettre en œuvre afin d’interpeller les pouvoirs publics sur ces dérives à l’abattoir.
Ahua K.