Des agriculteurs du vivrier, contonculteurs et cajouculteurs du nord ivoirien et du bassin cotonnier de la Côte d’Ivoire ont sollicité l’appui de l’Etat auprès des micro-finances pour booster la période de soudure ou de la fai, facteur de pauvreté permanente dans les villages de Korhogo. c'est ce qui ressort de la rencontre agricole qui a rassemblé des paysans, des nutritionnistes et des acteurs de micro-finance le 04 août dernier dans la ville de Korhogo.
"La période de soudure est une période de pénitence qui s’étend du mois de Juillet au mois de septembre de chaque année. Au cours de cette période, la problématique pour se nourrir sévit parce que les stocks de vivres sont épuisés. Alors que la nouvelle récolte est attendue que dans deux ou trois mois soit à partir des mois d’octobre, novembre décembre", a expliqué Adama Konaté porte parole des paysans.
Donatien Coulibaly, spécialiste de nutrition d’une ONG internationale a annoncé la présence de la malnutrition qui gagne du terrain chez les enfants d’un à 05 ans et chez les personnes âgées en ce moment de disette dans le milieu paysan. Selon Albert Sekongo, cotonculteur et cajouculteur dans le département de Dikodougou, cette période de soudure agricole ouvre également "la boite de pandores difficile à refermer à certains opérateurs économiques qui, sans pitié, ni foi, ni loi ; en profitent pour se faire de l’argent en monnayant à crédits des sacs de riz ou des vivres au paysan à condition que celui accepte de rembourser au prix de son choix pendant la commercialisation »
A titre d’exemple, le gouvernement peut fixer le prix du kilogramme d’anacarde à 375 F CFA alors que le paysan a donné son accord au commerçant lorsqu’il recevait les sacs de riz de vendre le même kilogramme d’anacarde à 100FCF.
« Nous enregistrons malheureusement de nombreux agriculteurs qui vivent cette situation » a déploré Sekongo. Idem pour des cotonculteurs qui n’hésitent pas à brader à d’autres commerçants opportunistes les intrants livrés par les sociétés cotonnières (engrais, herbicides) pour l’entretien des plantations afin d’avoir une bonne rémunération. Et ces intrants sont revendus sur les marchés de la place et même dans les pays voisins selon Zié Soro un autre producteur de coton. . Rappelons que le prix d’achat du coton graine premier choix a été fixé à 300FCFA/KG pour la campagne 2019-2020 au cours d’un conseil de ministre par le gouvernement ivoirien.
Silué Sibiri chef d’agence de Korhogo de la première micro-finance implantée en Côte d’Ivoire (PAMF CI), au Mali et au Burkina Faso invité à cette rencontre agricole a nom du responsable des opérations de la Côte d’Ivoire Abou Coulibaly, placé sous la responsabilité du Directeur Général basé à Ouagadougou au Burkina Faso a déclaré que le monde paysan est un monde honnête vis-à-vis du remboursement des crédits . « Quand on parle du monde paysans il s’agit des villages. Et les villages ont encore les valeurs intrinsèques que les populations veulent préserver. Car le paysan préfère dormir sans manger et rembourser son crédit que de manger et dormir avec un crédit sur le dos et circuler dans le village ou chacun se connait et veut préserver son honneur…Certes cela n’exclut pas que des paysans soient incapables de s’acquitter. Mais de cette incapacité vous pouvez percevoir la volonté de rembourser » a t-il révélé. Avant d’exhorter les autorités locales à s’intéresser aux micros finances pour le bien être de leurs communautés. Notre portefeuille est essentiellement constitué des crédits ruraux à précisé Silué qui a terminé par la présentation des produits entre autres le crédit individuel ; produits d’épargne pour les personnes physiques, entreprises, groupement d’association dont la masse paysanne....
Aly O. à Korhogo
"La période de soudure est une période de pénitence qui s’étend du mois de Juillet au mois de septembre de chaque année. Au cours de cette période, la problématique pour se nourrir sévit parce que les stocks de vivres sont épuisés. Alors que la nouvelle récolte est attendue que dans deux ou trois mois soit à partir des mois d’octobre, novembre décembre", a expliqué Adama Konaté porte parole des paysans.
Donatien Coulibaly, spécialiste de nutrition d’une ONG internationale a annoncé la présence de la malnutrition qui gagne du terrain chez les enfants d’un à 05 ans et chez les personnes âgées en ce moment de disette dans le milieu paysan. Selon Albert Sekongo, cotonculteur et cajouculteur dans le département de Dikodougou, cette période de soudure agricole ouvre également "la boite de pandores difficile à refermer à certains opérateurs économiques qui, sans pitié, ni foi, ni loi ; en profitent pour se faire de l’argent en monnayant à crédits des sacs de riz ou des vivres au paysan à condition que celui accepte de rembourser au prix de son choix pendant la commercialisation »
A titre d’exemple, le gouvernement peut fixer le prix du kilogramme d’anacarde à 375 F CFA alors que le paysan a donné son accord au commerçant lorsqu’il recevait les sacs de riz de vendre le même kilogramme d’anacarde à 100FCF.
« Nous enregistrons malheureusement de nombreux agriculteurs qui vivent cette situation » a déploré Sekongo. Idem pour des cotonculteurs qui n’hésitent pas à brader à d’autres commerçants opportunistes les intrants livrés par les sociétés cotonnières (engrais, herbicides) pour l’entretien des plantations afin d’avoir une bonne rémunération. Et ces intrants sont revendus sur les marchés de la place et même dans les pays voisins selon Zié Soro un autre producteur de coton. . Rappelons que le prix d’achat du coton graine premier choix a été fixé à 300FCFA/KG pour la campagne 2019-2020 au cours d’un conseil de ministre par le gouvernement ivoirien.
Silué Sibiri chef d’agence de Korhogo de la première micro-finance implantée en Côte d’Ivoire (PAMF CI), au Mali et au Burkina Faso invité à cette rencontre agricole a nom du responsable des opérations de la Côte d’Ivoire Abou Coulibaly, placé sous la responsabilité du Directeur Général basé à Ouagadougou au Burkina Faso a déclaré que le monde paysan est un monde honnête vis-à-vis du remboursement des crédits . « Quand on parle du monde paysans il s’agit des villages. Et les villages ont encore les valeurs intrinsèques que les populations veulent préserver. Car le paysan préfère dormir sans manger et rembourser son crédit que de manger et dormir avec un crédit sur le dos et circuler dans le village ou chacun se connait et veut préserver son honneur…Certes cela n’exclut pas que des paysans soient incapables de s’acquitter. Mais de cette incapacité vous pouvez percevoir la volonté de rembourser » a t-il révélé. Avant d’exhorter les autorités locales à s’intéresser aux micros finances pour le bien être de leurs communautés. Notre portefeuille est essentiellement constitué des crédits ruraux à précisé Silué qui a terminé par la présentation des produits entre autres le crédit individuel ; produits d’épargne pour les personnes physiques, entreprises, groupement d’association dont la masse paysanne....
Aly O. à Korhogo
