Les magasins de stockage de fèves de cacao séchées sont pleins à craquer aussi bien dans les villages que dans les entrepôts des acheteurs. La raison, la production ne s’achète pas. Le Syndicat des Sociétés Coopératives et Acheteurs du Grand-Ouest (SYSCOOP-AGO) est monté au créneau, le samedi 16 Janvier dernier, à la Chambre d’agriculture de Man, pour expliquer les causes de cette disette à l’opinion nationale et internationale et les conséquences qui pourraient en découler.
Au cours de cette rencontre qui n’a duré que 45 minutes avec un nombre limité d’adhérents au syndicat, pour cause de la recrudescence de la maladie à COVID-19, c’est le chargé de communication de la SYSCOOP-AGO, Tahi Antoine, qui a eu la responsabilité de parler au nom de ses pairs. La mévente de la production s’explique par le fait du non-respect de l’accord conclu entre les 2 grands pays producteurs à travers leurs structures de régulation de la filière (le Conseil Café cacao, pour la partie ivoirienne et le cocoa board au Ghana) avec les industriels chocolatiers. En effet, cet accord stipule que les chocolatiers ont l’obligation de verser 200 FCA sur chaque kilogramme de fèves de cacao vendu à l’exportation et ce pour rendre meilleures les conditions de vie des acteurs de la filière café-cacao. Cette somme appelée Différentiel de Revenu Décent (DRD) a donc permis de fixer le prix du kilogramme de cacao à 1000 FCA pour la grande traite qui s’étend du 1er Octobre 2020 au 31 Mars 2021. Contre toute attente, des chocolatiers refusent de payer le DRD. Il va sans dire qu’en pareil cas, les acheteurs ne peuvent acheter le cacao au prix fixé par le Conseil café cacao au risque d’exercer à perte, d’où l’arrêt des activités pour bon nombre d’entre eux. Comprenez, dès lors, ce qui explique le trop plein de stocks dans les champs, dans les magasins et sur les quais de nos ports.
Les conséquences du non-respect du DRD sont désastreuses. Les Producteurs agricoles (planteurs) broient du noir et certains sont obligés de vendre leur production à vil prix à des acheteurs voire industriels véreux quand d’autres n’ont que leurs yeux pour verser les larmes sur leurs stocks qui se dégradent de jour en jour. Les acheteurs qui, aux premières heures de la campagne, se sont approvisionnés bord champ, croulent sous le poids de dettes et sont l’objet de poursuites de la part de leurs fournisseurs.
Eu égard à cette crise qui met à mal l’économie du pays puisqu’il s’agit de la spéculation sur laquelle repose notre économie, la SYSCOOP-AGO exige de l’Etat, à travers le Conseil café cacao, de façon concertée avec le Ghana, d’entreprendre des actions vigoureuses en vue de contraindre les chocolatiers à payer le DRD. ‘’Au fil du temps, les acteurs du café cacao se meurent et l’adage dit : à ventre affamé point d’oreille’’. Des propos qui en disent long sur cette conclusion d’Antoine Tahi au terme de la rencontre.
TIANTIGUI SADIA
Correspondant Régional Man
Au cours de cette rencontre qui n’a duré que 45 minutes avec un nombre limité d’adhérents au syndicat, pour cause de la recrudescence de la maladie à COVID-19, c’est le chargé de communication de la SYSCOOP-AGO, Tahi Antoine, qui a eu la responsabilité de parler au nom de ses pairs. La mévente de la production s’explique par le fait du non-respect de l’accord conclu entre les 2 grands pays producteurs à travers leurs structures de régulation de la filière (le Conseil Café cacao, pour la partie ivoirienne et le cocoa board au Ghana) avec les industriels chocolatiers. En effet, cet accord stipule que les chocolatiers ont l’obligation de verser 200 FCA sur chaque kilogramme de fèves de cacao vendu à l’exportation et ce pour rendre meilleures les conditions de vie des acteurs de la filière café-cacao. Cette somme appelée Différentiel de Revenu Décent (DRD) a donc permis de fixer le prix du kilogramme de cacao à 1000 FCA pour la grande traite qui s’étend du 1er Octobre 2020 au 31 Mars 2021. Contre toute attente, des chocolatiers refusent de payer le DRD. Il va sans dire qu’en pareil cas, les acheteurs ne peuvent acheter le cacao au prix fixé par le Conseil café cacao au risque d’exercer à perte, d’où l’arrêt des activités pour bon nombre d’entre eux. Comprenez, dès lors, ce qui explique le trop plein de stocks dans les champs, dans les magasins et sur les quais de nos ports.
Les conséquences du non-respect du DRD sont désastreuses. Les Producteurs agricoles (planteurs) broient du noir et certains sont obligés de vendre leur production à vil prix à des acheteurs voire industriels véreux quand d’autres n’ont que leurs yeux pour verser les larmes sur leurs stocks qui se dégradent de jour en jour. Les acheteurs qui, aux premières heures de la campagne, se sont approvisionnés bord champ, croulent sous le poids de dettes et sont l’objet de poursuites de la part de leurs fournisseurs.
Eu égard à cette crise qui met à mal l’économie du pays puisqu’il s’agit de la spéculation sur laquelle repose notre économie, la SYSCOOP-AGO exige de l’Etat, à travers le Conseil café cacao, de façon concertée avec le Ghana, d’entreprendre des actions vigoureuses en vue de contraindre les chocolatiers à payer le DRD. ‘’Au fil du temps, les acteurs du café cacao se meurent et l’adage dit : à ventre affamé point d’oreille’’. Des propos qui en disent long sur cette conclusion d’Antoine Tahi au terme de la rencontre.
TIANTIGUI SADIA
Correspondant Régional Man