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Économie Publié le jeudi 9 juillet 2020 | AIP

Les producteurs d’anacarde d’Odienné retrouvent le sourire après des instants d’incertitudes

© AIP Par DR
Côte d’Ivoire : des transformateurs demandent au gouvernement le maintien des subventions cajou de 2022 sur 5 ans pour éviter la faillite
Odienné, Les producteurs d’anacarde d’Odienné, après des instants d’incertitudes ayant contraint nombre d’eux à brader des quantités dont ils disposaient, ont retrouvé le sourire, grâce à une unité locale de transformation qui a lancé, à leur intention exclusivement, une opération d’enlèvement au prix homologué de 400 F CFA.

Des acheteurs de produits fournissaient habituellement l’unité, propriété de la Société ivoirienne de traitement de l’anacarde (SITA). Dans le contexte de la conjoncture de la pandémie du covid-19 ayant négativement impacté la campagne de commercialisation du produit, avec la chute du prix d’achat notamment aux producteurs, la SITA d’Odienné a décidé de traiter directement avec ceux locaux afin de leur permettre de jouir du fruit de leur labeur.

Contre 400 F homologué pour la présente campagne, le prix d’achat de l’anacarde aux producteurs avait chuté jusqu’à 200 F voire 150 F dans plusieurs zones de production dont Odienné.

L’action de la société s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement, en vue de faire remonter le prix d’achat de la noix de cajou. L’opération d’enlèvement du produit au prix homologué, directement des mains des producteurs, bénéficie du soutien de l’Etat, à travers la subvention de 100 F le kilogramme octroyé, pour un montant global de 35 milliards F CFA correspondant à 350 000 tonnes de noix de cajou encore en possession des producteurs.

Bénéficiaire de l’opération, démarrée depuis plus d’une semaine, Touré Ibrahim, jeune producteur a exprimé « sa grande joie », témoignant sa gratitude au gouvernement et aux responsable de la SITA. « Nous sommes fiers du gouvernement qui pense aux paysans que nous sommes. J’ai moi-même été contraint un moment d’accepter 150 F. Je ne pensais même plus qu’on pouvait acheter à 400 F. J’ai vendu neuf sacs à raison de 771 kg. A 150 F je ne pouvais même pas obtenir 150 000 F mais j’ai eu plus de 308 000 F aujourd’hui », a-t-il confié, heureux, à la sortie, lundi, de l’usine de la SITA.

Président d’une association de producteurs, ayant conduit une marche, il y a peu, sur la préfecture pour crier la détresse des paysans, Doumbia Youssouf a manifesté la même joie, se félicitant de l’engouement suscité par l’opération auprès de ses homologues. Il a exprimé également sa reconnaissance au gouvernement pour avoir prêter une oreille attentive aux sollicitations des producteurs d'Odienné.

L’opération, calibrée pour toucher « le maximum de producteurs », est prévue pour s’étendre sur « une longue période » selon le responsable achats de la SITA, Eric Silué, autant que les paysans seront en mesure de fournir à l’usine des produits de bonne qualité.

Sur le terrain pour s’assurer du respect de l’engagement pris par la SITA et qui lui a valu de bénéficier de l’appui du gouvernement, le délégué régional du conseil coton anacarde, Issouf Konaté a prôné la qualité, rappelant aux paysans la nécessité pour eux de bien sécher, bien trier et bien conserver leur produit dans des sacs en jute comme prescrit.

(AIP)

kg/ask
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