« (…) Le mercredi 18 septembre 2002, le Préfet de la Région de la Vallée du Bandama, Préfet du département de Bouaké, le Préfet Dakoury Nassa a quitté Bouaké pour répondre à un rendez-vous médical à Abidjan.
Il était à Abidjan quand, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, la longue crise dans laquelle la Côte d’Ivoire est plongée depuis bientôt 7 ans a commencé ; comme Préfet, il n’y est plus revenu jusqu’à ce jour.
Depuis cette date, les Forces Nouvelles ont administré le département de Bouaké. Aujourd’hui, mardi 26 mai 2009, le Préfet Konin Aka, Préfet de la Région de la Vallée du Bandama, Préfet du département de Bouaké en vertu du décret n°2007-503 du 05 juin 2007, va recevoir du Général Bakayoko Soumaïla, Chef d’Etat Major des Forcées Armées des Forces Novelles, la plénitude des charges de Préfet telles qu’elles sont définies par les lois de la République et tel que le veut l’article 8 du 4ème accord complémentaire de l’Accord Politique de Ouagadougou.
Mesdames et Messieurs, l’évènement est historique pour la Côte d’Ivoire, pour les Ivoiriens et pour tous les Amis de la Côte d’Ivoire, qui depuis le début de cette crise, se sont mis en mission d’y mettre fin. Mais plus que l’évènement, c’est la période qui est historique dans le règlement de la crise ivoirienne. La période est historique parce que les uns après les autres, lentement mais sûrement, les évènements sont en train de se succéder pour réunifier la Côte d’Ivoire.
En effet, depuis le 05 mai 2009, la Police et la Gendarmerie nationales, fondues dans le moule unique du Centre de Commandement Intégré avec leurs frères d’armes des Forces Armées Forces Novelles, partaient eux, de Bouaké vers Abidjan pour, conformément au 4ème accord complémentaire de l’Accord Politique de Ouagadougou, former les troupes du Centre de Commandement Intégré qui assurera la sécurisation du processus de sortie de crise jusqu’à son achèvement.
Aujourd’hui, ce sont les Commandants de zones des Forces Novelles, qui passent leurs charges d’Administrateurs du Territoire aux Préfets.
Monsieur le Premier ministre,
Je connais les obstacles que vous traversez et les nombreuses difficultés qui sont les vôtres dans l’entreprise de réunification de notre pays qu’avec le Président de la République, vous êtes en train de réussir.
Je sais également que le bilan n’est pas encore à faire et que ce n’est point le temps de verser dans le triomphalisme. Mais permettez que je vous salue, que je vous félicite et que je vous encourage humblement pour avoir très tôt, froidement identifié les problèmes qui empêchaient la réussite du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire et d’avoir pris vos responsabilités pour y mettre fin.
En effet, tous ceux qui lisent pour comprendre savent que dans le préambule de l’Accord Politique de Ouagadougou, Accord de base du dimanche 04 mars 2007, les signataires dudit Accord ont reconnu « la responsabilité particulière qu’elles ont dans la conduite du processus de sortie de crise…(et) l’impérieuse nécessité de se mettre ensemble pour consolider la paix, promouvoir une véritable réconciliation nationale et parvenir à une normalisation politique et institutionnelle ».
Les signataires de cet Accord ont également « identifié les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des Accords de Linas Marcoussis, d’Accra et de Pretoria ainsi que des Résolutions de l’Onu sur la Côte d’Ivoire».
Monsieur le Premier ministre,
Puisque c’est du Président de la République de la Côte d’Ivoire son excellence Laurent Gbagbo et de vous- même que je parle, vous avez, le 04 mars 2007, toujours dans le préambule de l’Accord de la même date « réaffirmé votre volonté de mettre en commun vos efforts et vos énergies en vue d’un fonctionnement normal des institutions de la Côte d’Ivoire et d’un retour à la normalité politique, administrative et militaire en Côte d’Ivoire ».
Nous sommes en plein dans le retour à cette normalité politique et administrative en Côte d’Ivoire.
Mais que de bruits, que de difficultés, que d’obstacles, que d’oppositions mal contenues. Or malgré ces bruits, malgré ces obstacles, malgré ces oppositions mal contenues, l’Accord Politique de Ouagadougou avance et acte après acte, est en train d’apporter à la Côte d’Ivoire la réunification et la normalité.
Monsieur le Premier ministre,
Si vous et votre gouvernement ne parveniez pas à réunifier la Côte d’Ivoire, les Ivoiriens vous le reprocheraient. Il est donc normal que si vous avancez, cela également soit dit. Assurément, vous avancez.
Mais les avancées vers la réunification et la normalité que procure l’Accord Politique de Ouagadougou doivent se faire au bénéfice de tous et d’égale manière vis-à-vis de tous.
C’est pourquoi,
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais que vous me permettiez de m’adresser au Général Soumaïla Bakayoko et à ses hommes, aux populations de Bouaké, de toute la zone Centre Nord Ouest et à travers elles, à toute la communauté nationale et internationale.
La nation a accordé son pardon à chacun d’entre nous par une loi d’amnistie. En conséquence, la paix et la réunification que tous les enfants de ce pays ont cherchées et pour lesquelles ils ont prié, ne peuvent et ne se feront ni au bénéfice d’un groupe ni au détriment d’un groupe.
Le retour de l’Etat qui s’effectue de manière si solennelle ne sera pas l’expression de la victoire d’un groupe d’Ivoiriens au détriment d’un autre, ni de la défaite d’un groupe d’Ivoiriens devant un autre groupe.
La paix et la réunification de notre pays, comme elles ont été l’œuvre de tous, seront profitables à tous.
C’est pourquoi au Préfet de la Région de la Vallée du Bandama, je voudrais dire ce qui suit :
Monsieur le Préfet de Région,
Vous et vos collaborateurs avez pris fonction dans la Région de la Vallée du Bandama depuis 2007. Vous avez travaillé ici sans qu’aucune atteinte à votre intégrité physique, ait été enregistrée.
J’en remercie Dieu et j’en félicite les Forces Nouvelles. Maintenant que vous avez comme l’explique clairement le procès verbal que nous allons signer, l’exclusivité de l’Administration du territoire de la Région de la Vallée du Bandama et que vous êtes les gardiens de l’ordre public pour lequel le Centre de Commandement Intégré est à votre disposition, vous devez travailler et agir en bons pères de famille. Vous devez assurer à tous et à chacun la protection uniforme et égale de la République et ne doit y avoir dans vos décisions aucune distinction fondée sur des critères autres que ceux que vous autorisent votre formation, vos fonctions et les lois de la République.
Vous êtes les substituts du Président de la République, détenteur exclusif du pouvoir exécutif en vertu de la constitution. Rappelez vous, le Président, vous le savez bien, n’est le Président d’aucune personne en propre ni aucune Région en particulier. Il est le Président de tous les Ivoiriens et de toute la Côte d’Ivoire indistinctement.
Le Premier ministre est de même le Chef de tout le gouvernement ivoirien dont l’autorité s’étend sur tout le territoire national sans considération de camp ni de zone. Il n’est le Premier ministre d’aucun camp en propre ni d’aucune zone en particulier.
Vous ferez beaucoup de bien à la Côte d’Ivoire en ayant cela en mémoire chaque fois qu’une situation se présentera à vous. Dans le traitement de ces situations, agissez avec responsabilité, justice et équité »
Il était à Abidjan quand, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, la longue crise dans laquelle la Côte d’Ivoire est plongée depuis bientôt 7 ans a commencé ; comme Préfet, il n’y est plus revenu jusqu’à ce jour.
Depuis cette date, les Forces Nouvelles ont administré le département de Bouaké. Aujourd’hui, mardi 26 mai 2009, le Préfet Konin Aka, Préfet de la Région de la Vallée du Bandama, Préfet du département de Bouaké en vertu du décret n°2007-503 du 05 juin 2007, va recevoir du Général Bakayoko Soumaïla, Chef d’Etat Major des Forcées Armées des Forces Novelles, la plénitude des charges de Préfet telles qu’elles sont définies par les lois de la République et tel que le veut l’article 8 du 4ème accord complémentaire de l’Accord Politique de Ouagadougou.
Mesdames et Messieurs, l’évènement est historique pour la Côte d’Ivoire, pour les Ivoiriens et pour tous les Amis de la Côte d’Ivoire, qui depuis le début de cette crise, se sont mis en mission d’y mettre fin. Mais plus que l’évènement, c’est la période qui est historique dans le règlement de la crise ivoirienne. La période est historique parce que les uns après les autres, lentement mais sûrement, les évènements sont en train de se succéder pour réunifier la Côte d’Ivoire.
En effet, depuis le 05 mai 2009, la Police et la Gendarmerie nationales, fondues dans le moule unique du Centre de Commandement Intégré avec leurs frères d’armes des Forces Armées Forces Novelles, partaient eux, de Bouaké vers Abidjan pour, conformément au 4ème accord complémentaire de l’Accord Politique de Ouagadougou, former les troupes du Centre de Commandement Intégré qui assurera la sécurisation du processus de sortie de crise jusqu’à son achèvement.
Aujourd’hui, ce sont les Commandants de zones des Forces Novelles, qui passent leurs charges d’Administrateurs du Territoire aux Préfets.
Monsieur le Premier ministre,
Je connais les obstacles que vous traversez et les nombreuses difficultés qui sont les vôtres dans l’entreprise de réunification de notre pays qu’avec le Président de la République, vous êtes en train de réussir.
Je sais également que le bilan n’est pas encore à faire et que ce n’est point le temps de verser dans le triomphalisme. Mais permettez que je vous salue, que je vous félicite et que je vous encourage humblement pour avoir très tôt, froidement identifié les problèmes qui empêchaient la réussite du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire et d’avoir pris vos responsabilités pour y mettre fin.
En effet, tous ceux qui lisent pour comprendre savent que dans le préambule de l’Accord Politique de Ouagadougou, Accord de base du dimanche 04 mars 2007, les signataires dudit Accord ont reconnu « la responsabilité particulière qu’elles ont dans la conduite du processus de sortie de crise…(et) l’impérieuse nécessité de se mettre ensemble pour consolider la paix, promouvoir une véritable réconciliation nationale et parvenir à une normalisation politique et institutionnelle ».
Les signataires de cet Accord ont également « identifié les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des Accords de Linas Marcoussis, d’Accra et de Pretoria ainsi que des Résolutions de l’Onu sur la Côte d’Ivoire».
Monsieur le Premier ministre,
Puisque c’est du Président de la République de la Côte d’Ivoire son excellence Laurent Gbagbo et de vous- même que je parle, vous avez, le 04 mars 2007, toujours dans le préambule de l’Accord de la même date « réaffirmé votre volonté de mettre en commun vos efforts et vos énergies en vue d’un fonctionnement normal des institutions de la Côte d’Ivoire et d’un retour à la normalité politique, administrative et militaire en Côte d’Ivoire ».
Nous sommes en plein dans le retour à cette normalité politique et administrative en Côte d’Ivoire.
Mais que de bruits, que de difficultés, que d’obstacles, que d’oppositions mal contenues. Or malgré ces bruits, malgré ces obstacles, malgré ces oppositions mal contenues, l’Accord Politique de Ouagadougou avance et acte après acte, est en train d’apporter à la Côte d’Ivoire la réunification et la normalité.
Monsieur le Premier ministre,
Si vous et votre gouvernement ne parveniez pas à réunifier la Côte d’Ivoire, les Ivoiriens vous le reprocheraient. Il est donc normal que si vous avancez, cela également soit dit. Assurément, vous avancez.
Mais les avancées vers la réunification et la normalité que procure l’Accord Politique de Ouagadougou doivent se faire au bénéfice de tous et d’égale manière vis-à-vis de tous.
C’est pourquoi,
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais que vous me permettiez de m’adresser au Général Soumaïla Bakayoko et à ses hommes, aux populations de Bouaké, de toute la zone Centre Nord Ouest et à travers elles, à toute la communauté nationale et internationale.
La nation a accordé son pardon à chacun d’entre nous par une loi d’amnistie. En conséquence, la paix et la réunification que tous les enfants de ce pays ont cherchées et pour lesquelles ils ont prié, ne peuvent et ne se feront ni au bénéfice d’un groupe ni au détriment d’un groupe.
Le retour de l’Etat qui s’effectue de manière si solennelle ne sera pas l’expression de la victoire d’un groupe d’Ivoiriens au détriment d’un autre, ni de la défaite d’un groupe d’Ivoiriens devant un autre groupe.
La paix et la réunification de notre pays, comme elles ont été l’œuvre de tous, seront profitables à tous.
C’est pourquoi au Préfet de la Région de la Vallée du Bandama, je voudrais dire ce qui suit :
Monsieur le Préfet de Région,
Vous et vos collaborateurs avez pris fonction dans la Région de la Vallée du Bandama depuis 2007. Vous avez travaillé ici sans qu’aucune atteinte à votre intégrité physique, ait été enregistrée.
J’en remercie Dieu et j’en félicite les Forces Nouvelles. Maintenant que vous avez comme l’explique clairement le procès verbal que nous allons signer, l’exclusivité de l’Administration du territoire de la Région de la Vallée du Bandama et que vous êtes les gardiens de l’ordre public pour lequel le Centre de Commandement Intégré est à votre disposition, vous devez travailler et agir en bons pères de famille. Vous devez assurer à tous et à chacun la protection uniforme et égale de la République et ne doit y avoir dans vos décisions aucune distinction fondée sur des critères autres que ceux que vous autorisent votre formation, vos fonctions et les lois de la République.
Vous êtes les substituts du Président de la République, détenteur exclusif du pouvoir exécutif en vertu de la constitution. Rappelez vous, le Président, vous le savez bien, n’est le Président d’aucune personne en propre ni aucune Région en particulier. Il est le Président de tous les Ivoiriens et de toute la Côte d’Ivoire indistinctement.
Le Premier ministre est de même le Chef de tout le gouvernement ivoirien dont l’autorité s’étend sur tout le territoire national sans considération de camp ni de zone. Il n’est le Premier ministre d’aucun camp en propre ni d’aucune zone en particulier.
Vous ferez beaucoup de bien à la Côte d’Ivoire en ayant cela en mémoire chaque fois qu’une situation se présentera à vous. Dans le traitement de ces situations, agissez avec responsabilité, justice et équité »