Commémoration de l’Aïd El-Kébir (Tabaski) : Une célébration sur fond de partage et réconciliation

A l’instar de leur co-religionnaire du monde entier, les musulmans de Côte d’Ivoire ont célébré la fête de l’Aïd El-Kébir, hier mardi, sur toute l’étendue du territoire national.
« Par le sacrifice du mouton, le matin de l’Aïd El-Kébir, le musulman renouvelle sa foi et sa soumission à Dieu, le Tout-Puissant et le Miséricordieux, dans le même esprit que celui d’Abraham, l’ancêtre ». Un geste, un rituel, une symbolique, une tradition. Les musulmans de la mosquée d’Aghien de Cocody-Les Deux Plateaux ont sacrifié à cette tradition, sous la houlette de l’imam adjoint, Coulibaly Aboubacar. Le guide religieux, dans son sermon, a exhorté les fidèles musulmans à suivre l’exemple d’Ibrahim (Abraham), incarnation par excellence de la soumission parfaite à Dieu. Expliquant le sens de cette commémoration, le guide religieux a indiqué que cette fête est la victoire de la soumission et de la foi sincère. « Acceptons la volonté de Dieu pour l’avancement de l’Islam dans le monde », a indiqué Coulibaly Aboubacar. Avant d’inviter les musulmans à s’engager résolument sur les sentiers de Dieu. Pour le guide religieux, au-delà de l’aspect religieux, l’Aïd El-Kébir est une invite à la fraternité, au partage, et à l’amour qui sont, selon lui, des vertus cardinales menant à la réconciliation. « La réconciliation se réalisera quand nous allons nous accepter mutuellement en dépit des clivages ethniques, religieux et raciaux », a révélé l’imam. Toutefois il a formulé des bénédictions pour les autorités ivoiriennes et en particulier pour la CDVR dans sa mission de réconcilier les filles et fils de la Côte d’Ivoire. L’Aïd El-Kébir commémore la soumission d’Ibrahim (Abraham dans la tradition juive) à son Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepte d’égorger son unique fils Ismaël sur l’ordre de Dieu. Après son acceptation de l’ordre divin, Dieu envoie, selon le coran, l’archange Gabriel qui substitue au dernier moment l’enfant par un mouton qui servira d’offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission totale d’Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal selon les règles en vigueur, chaque année.

F.TAKY